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Le café du Musée d’ethnographie de Neuchâtel désormais inscrit au patrimoine suisse

Patrimoine suisse a dernièrement sorti la deuxième édition des plus beaux cafés et tea-rooms de Suisse. A Neuchâtel, son choix s’est porté sur le Musée d’ethnographie à Neuchâtel et Le Café du Coin à La Chaux-de-Fonds.

11 janv. 2019, 12:27
L'architecte Guido Pietrini dans le café distingué par patrimoine suisse.

«Ce fut une belle surprise», se réjouit Guido Pietrini, cofondateur de l’atelier d’architecture Manini Pietrini, mandaté pour la restauration intégrale du Musée d’ethnographie de Neuchâtel. Un projet sur lequel l’architecte planche depuis 2012 et qui est toujours en cours. Cela quand bien même la partie dévouée aux expositions permanentes de la villa de Pury a été rouverte au public à fin novembre 2017.

Architecture de qualité

La surprise dont il parle concerne justement un espace de cette villa, soit son café, choisi pour figurer au patrimoine suisse des plus beaux cafés et tea-rooms du pays. Cinquante établissements se sont distingués en raison de leur cachet, rimant notamment avec une architecture de qualité.

En l’occurrence, le jury a été séduit par le caractère des murs et la vue sur le lac de ce café qui lui donne un caractère certain, insufflé par ses murs si particuliers. Tandis que l’une des deux salles est ornée de tentures et de stucs du 19e siècle, dans l’autre de grandes peintures murales attirent l’œil. Réalisées en 1954 par l’artiste suisse Hans Erni, elles évoquent l’artisanat et la vie sociale en Mauritanie. 

Aménager à partir d’un objet

Vu leur importance, Guido Pietrini explique sa démarche: «aménager l’espace à partir d’un objet». Par les couleurs tout d’abord. Ainsi, pour mettre en valeur les habits des personnages, murs et plafond ont été peints du même bleu, alors que les tables brunes renvoient à leur couleur de peau. Incrustés dans les barres de protection des peintures, des leds permettent, par ailleurs, de faire ressortir les fonds ocre. 

Paradoxe des œuvres datant des années cinquante, l’architecte a jeté son dévolu sur une matière contemporaine pour le bar, l’alu. «Travaillé en polyèdre, ses facettes multiples reflètent les différentes luminosités en rapport au regard que l’on peut porter sur une œuvre», éclaire l’architecte. L’alu entoure, par ailleurs, tous les lieux de passage de l’espace statique du musée.

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