L’encours des crédits immobiliers dépasse désormais 1 000 milliards d’euros, selon les données communiquées hier par la Banque de France. Un record depuis que l’institution monétaire publie cette statistique.

Un record. Alors que le marché immobilier s’annonce incertain pour cette année – incertitude notamment concernant l’évolution à moyen terme des taux d’emprunt – l’engouement des Français pour le crédit immobilier n’a jamais été aussi important. A fin novembre 2018, l’encours des prêts à l’habitat a ainsi, pour la première fois, franchi la barre symbolique des 1 000 milliards, à 1 003 milliards d’euros précisément. Aussi loin que remontent les statistiques de la Banque de France, à savoir avril 1993, jamais le montant total des crédits immobiliers en cours de remboursement n’avait atteint une telle somme.

Les taux au plancher historique

Novembre 2018 est décidément le mois de tous les records, selon la Banque de France. C'est en effet aussi durant ce mois que le taux d’intérêt moyen des crédits immobiliers a renoué avec son plus bas historique : 1,50% pour les prêts octroyés en novembre, contre 1,51% pour les crédits d’octobre. Depuis que la Banque de France publie ces données, ce plancher n’avait été atteint qu’à deux reprises : en décembre 2016 et en janvier 2017. De telles conditions d’emprunt nourrissent logiquement la production de crédits. Elles permettent d’une part aux ménages plus modestes de s’endetter, mais elles permettent surtout aux particuliers d’emprunter davantage sans faire bondir le coût de leur prêt.

Qu’en sera-t-il en 2019 ? Les taux vont-ils rester si bas ? En fonction des courtiers, les avis divergent. « Pour l’heure, le marché immobilier n’est pas propice à une augmentation des taux d’emprunt », estime Cécile Roquelaure d’Empruntis. Autre intermédiaire, autre discours. De son côté, Cafpi table lui sur une remontée de 0,5 point des taux d’intérêt d’ici fin 2019. Pour en savoir plus, il faudra scruter en direction de la Banque centrale européenne qui, au travers de l’évolution de sa politique monétaire, dictera aussi l’évolution des taux d’intérêt en zone euro.

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