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Les forêts verticales s’enracinent en ville

A l’image des tours du Bosco Verticale, à Milan, l’architecture se couvre d’arbres, jusqu’à camoufler les bâtiments. Nombre de projets en sont à la phase préparatoire.

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Publié le 01 mars 2018 à 06h36, modifié le 01 mars 2018 à 12h05

Temps de Lecture 7 min.

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La Tour Occitanie, à Toulouse, près de la gare Matabiau.

Une forêt qui s’enroule comme un ruban jusqu’à 150 mètres de hauteur autour d’un gratte-ciel de verre : plantée de quelque 500 arbres et arbrisseaux, la tour Occitanie, dessinée par l’architecte américain Daniel Libeskind, doit s’élever au-dessus de la gare Matabiau et du canal du Midi, à Toulouse. Son promoteur, la Compagnie de Phalsbourg, a acquis les terrains en janvier. Le permis de construire doit être déposé d’ici au mois de juin. Livraison prévue fin 2022… sauf si le projet trébuche sur les recours d’un collectif d’opposants, courroucés de voir une tour tutoyer le ciel de la Ville rose.

Des chantiers du Grand Paris à ceux de Nanjing (Chine), d’Utrecht (Pays-Bas) ou de Lausanne (Suisse), l’architecture commence à se couvrir de grands arbres, jusqu’à camoufler les bâtiments en forêts… Au moins sur le papier : la plupart de ces édifices sont encore à l’état de vues en 3D et de maquettes.

Leur modèle : le Bosco Verticale (« forêt verticale »), deux tours de logements inaugurées, en 2014, à Milan, en Italie, par l’architecte Stefano Boeri. Mélèzes, cerisiers, pommiers, oliviers, hêtres… Les deux bâtiments de 110 mètres et de 76 mètres de haut portent sur leurs profonds balcons quelque 20 000 plantes et arbres, autant que deux hectares de forêt. « Ces deux tours sont un prototype, il faudra encore quelques années pour en mesurer tous les effets, mais elles ont permis que ce concept soit enfin pris au sérieux », se félicite l’architecte milanais.

« Partie intégrante de l’architecture »

Pas si simple de faire pousser une forêt en façade, en altitude et en plein vent, dans ce milieu écologique hybride qu’est la ville. « Si on se contente de 30 cm de terre, on ne fait pas pousser des arbres, il faut plus d’un mètre de terre dans des balcons capables de supporter d’énormes charges, prévoir des systèmes d’irrigation, d’élagage… Ce n’est possible que si la végétalisation est pensée dès l’origine comme partie intégrante de l’architecture, et non ajoutée a posteriori par un bureau d’étude technique », explique l’architecte et paysagiste Nicolas Gilsoul, qui a conçu la tour Occitanie avec Daniel Libeskind.

A Villiers-sur-Marne, un prototype de tour végétale, déssiné par Stefano Boeri.

Pour ses forêts verticales, Stefano Boeri dit partir de la végétation : « La façade, c’est le vide laissé entre les terrasses et les balcons en fonction de la trajectoire de croissance des arbres. » A Castelnau-le-Lez (Hérault), pour faire pousser un laurier d’Apollon de six mètres sur chacune des 116 terrasses de l’ensemble de logements Prado-Concorde, les architectes Denis Valode et Jean Pistre ont conçu des balcons à section oblique, offrant 1 mètre de terre tout en donnant aux façades une impression d’envol.

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