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A l’ère numérique, comment ne pas devenir un « dinosaure »

Aux Etats-Unis, les salariés seniors qui veulent rester dans le coup fréquentent les colloques, se rapprochent de leurs jeunes collègues et enchaînent les formations.

Par  (New York, correspondance)

Publié le 10 octobre 2018 à 11h44, modifié le 10 octobre 2018 à 11h45

Temps de Lecture 3 min.

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« Le responsable d’un service financier de sept personnes dans une entreprise de biens de consommation, demande régulièrement conseil à ses jeunes recrues. »

Lou Hoffman, 61 ans, a vécu de l’intérieur l’évolution de la Silicon Valley. Le créateur de l’agence consultante du même nom, expert en marketing digital, a vu défiler les innovations, du PC d’IBM au début des années 1980 aux messages d’aujourd’hui en 280 signes. Il sait au fond que les jeunes, ces natifs du numérique, sont plus doués que lui sur Twitter, Instagram ou encore Facebook.

Mais pas question de raccrocher. Il a bien trop peur de se réveiller un matin et de voir « un dinosaure » dans son miroir. Alors le sexagénaire s’oblige à apprendre. M. Hoffman fréquente les conférences du métier, il tweete chaque jour, écrit son blog… et tente de repérer les futures tendances.

Stagiaires étrangers

Un exemple ? L’optimisation du référencement par les moteurs de recherches. Il y a presque dix ans, « j’ai senti que cela devenait important », se souvient-il. Et il a voulu s’y essayer. M. Hoffman s’est intéressé au rappel massif de voitures Toyota. Il a demandé à un programmeur de l’aider. Le duo a créé un site Internet traitant à chaud la crise des relations publiques chez le constructeur. Le but du jeu était d’expérimenter, de faire remonter leur site en première page sur les moteurs de recherche. Sur le coup, il n’a rien gagné financièrement. Il s’est juste positionné en tant qu’expert sur le créneau et a pu ajouter ce service à son offre client. « Je ne suis pas supertechnique, avoue-t-il, mais j’en sais assez pour gérer les jeunes de l’équipe. »

Une façon de faire que ne renierait pas Thomas Madden. Le vieux briscard de 79 ans, patron du groupe de relations publiques Transmedia, situé en Floride, adore s’entourer d’étudiants. Il apprécie ses stagiaires étrangers d’Arabie saoudite, d’Israël, de France et de Russie… « Nous apprenons beaucoup avec eux, dit-il. Ils ne connaissent pas Marlène Dietrich, Maurice Chevalier ou Louis Jourdan, mais ce sont les meilleurs sur les réseaux sociaux. » Et de poursuivre : « Parfois, je me dis que j’engage des “pouces”. Ils avancent tellement vite sur les touches de leur téléphone Si vous ne pouvez pas le faire, embauchez-les », plaisante-t-il. M. Madden savoure son équipe de lanceurs de mode. Il s’en imprègne. « C’est eux qui m’ont donné l’envie d’écrire un blog », assure-t-il.

La coach new-yorkaise Judith Gerberg approuve totalement la méthode. Pour survivre à l’ère du numérique, mieux vaut, conseille-t-elle à ses clients de plus de 50 ans, se rapprocher de ses jeunes collègues. Sans ressentiment pour leurs dons sur les plates-formes sociales, et avec respect. Flo Steele, 70 ans, responsable d’un service financier de sept personnes dans une entreprise de biens de consommation, demande régulièrement conseil à ses jeunes recrues. « Comment je fais avec ce tableur ? Qu’est-ce que cela veut dire partager son écran ?, énumère-t-elle. Les jeunes s’entraident tout le temps entre eux, ils trouvent normal de me mettre au courant. » Mme Steele sait que le changement n’est pas aisé et que cela lui prend plus de temps. Mais à la fin, elle reste performante.

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