L'Arcep tape une nouvelle fois sur les doigts d'Orange
Pas d'amélioration pour le service universelSuite aux mauvais résultats observés au deuxième trimestre, l'Arcep avait mis Orange en demeure de respecter ses obligations concernant le service universel de téléphonie. Au troisième trimestre, les choses se sont pourtant encore dégradées.
Mis en demeure de respecter ses obligations quant à la qualité du service universel de téléphonie, Orange voit l'Arcep lui mettre un nouveau coup de pression. En effet, si l'on en croit les indicateurs utilisés par le régulateur pour quantifier cette qualité de service, nous avons assisté au cours du troisième trimestre 2018 à une nouvelle dégradation des prestations d'Orange. On décèle notamment dans les tableaux publiés un allongement des délais d'intervention et une hausse des plaintes enregistrées, ainsi que des délais de raccordements et de réparations allongés.
Enfonçant le clou, l'Arcep en profite pour contester les éléments de défense présentés par Orange au lendemain de sa mise en demeure, publiant l'intégralité du courrier transmis à l'opérateur historique. Orange avait notamment mis cette dégradation sur le compte d'événements météorologiques particulièrement intenses et de vols de câbles en recrudescence. L'Arcep ne trouve pas que la météo a été à ce point “différente des années précédentes” et regrette qu'Orange n'apporte aucun chiffre qui permettrait de mieux appréhender l'ampleur des actes malveillants perturbant la bonne marche du réseau.
Sous la menace d'une amende qui pourrait atteindre 5 % de son chiffre d'affaires annuel, Orange se voit accorder “un délai raisonnable” par l'Arcep pour redresser la barre et remplir ses obligations. Un plan d'accompagnement a été mis en place pour qu'une amélioration notable se ressente au premier trimestre 2019. En espérant pour tous les usagers impactés qu'il porte ses fruits.
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