C'est un marché parallèle qui concerne 13,4 milliards de cigarettes. Comme le rapporte La Provence, alors que la quantité de cigarettes livrées aux buralistes français est en baisse de 10%, la vente illégale de cigarettes est elle en forte hausse entre les achats dans les pays transfontaliers de la France moins taxés ou les achats illégaux tels que la contrebande. Un marché qui coûterait très cher à l'État : 2,2 milliards d'euros par an, ainsi qu'aux buralistes : 250 millions d'euros.

La Provence précise que si le phénomène est national, puisque la France est le pays européen qui consomme le plus de tabac d'origine non domestique, le problème est encore plus développé dans le sud de la France et à Marseille en particulier. Les chiffres sont impressionnants cette année puisqu'au deuxième trimestre 2018, 55,1% du tabac consommé à Marseille, soit plus de la moitié, ne provenait pas des buralistes. C'est 20,7 points de plus par rapport au dernier trimestre de 2017. En cause probablement, la hausse récente du prix du paquet de un euro, avance le quotidien régional.

La suite sous cette publicité
Publicité
La suite sous cette publicité
Publicité

81 % du tabac illégal consommé dans la ville provient d'Algérie

Une consommation illégale qui ne devrait pas diminuer l'année prochaine avec les deux hausses de 50 centimes d'euros prévues en mars et en novembre. La Provence précise que Marseille est la porte d'entrée du trafic de cigarettes venu du Maghreb. Ainsi, le journal local rapporte que 81 % du tabac illégal consommé dans la ville provient d'Algérie. Des marchandises qui alimentent un marché noir de vendeurs à la sauvette situés dans l'hyper centre (Noailles) et les quartiers Nord (Arnavaux) de la commune.

>> À lire aussi : Les buralistes dans la rue, contre la hausse des prix du tabac

Face à ces trafics illicites, les cigarettiers contre-attaquent. Le group Imperial Brands a notamment créé un site internet où les buralistes peuvent signaler les fraudes. En parallèle, le groupe traque les vendeurs illicites sur les réseaux sociaux. Selon la Seita, Société nationale d'exploitation industrielle des tabacs et allumettes, cette technique a permis à la police, aux douanes et à la justice de recevoir plusieurs cas de trafic illicite. La Provence prend l'exemple d'une enquête menée à bien ayant permis l'interpellation de huit personnes, après dix-huit mois d'investigation, pour un trafic estimé à 220.000 cartouches. Un trafic tellement répandu à Marseille que l'installation d'un scanner, l'an prochain, a été annoncé sur les quais de La Joliette.