Les expositions de décembre pour un Noël photo

par Laure Etienne
Zooms Expos

Polka a sélectionné les meilleures expositions qui débutent au cours du mois de décembre.

“Isabelle et Amandine. Isabelle élève seule sa fille de 16 ans, depuis que ses fils jumeaux ont quitté le domicile. Amandine est bonne élève, mais le comportement pèche un peu: “problèmes de discipline”, dénonce son carnet de correspondance.” De la série “La vallée des oubliés”, 2013-2016.
© Ulrich Lebeuf / MYOP.

“LES UNS ENVERS LES AUTRES”, GALERIE WANTED
du 6 décembre 2018 au 12 janvier 2019

Une dizaine de photographes a entrepris d’illustrer, à la demande d’Amnesty International les points les plus forts de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Le portraitiste Yann Rabanier s’attèle à l’article 5 sur la torture, en proposant des nus grandeur nature imprimés sur des Post-it. Le reporter Ulrich Lebeuf s’est penché sur le thème de la justice sociale et de la dignité en revenant sur “La Vallée des oubliés”, le travail qu’il a réalisé sur des familles en détresse de la Somme. D’autres photographes, comme Smith, ont pris le parti de questionner l’actualité de certains points du texte comme l’article 16 sur la liberté pour un homme et une femme de se marier et de fonder une famille… A découvrir.

Galerie Wanted, Paris IVe.

Centre de la FEBEM (Fédération pour le bien-être de l'enfance) dans le quartier de Pacaembur, Sao Paulo, Brésil, 1996.
© Sebastião Salgado / Amazonas Images.

“DÉCLARATIONS”, SEBASTIÃO SALGADO, MUSÉE DE L’HOMME
du 8 décembre 2018 au 30 juin 2019

A l’occasion des 70 ans de la signature de la Déclaration universelle des droits de l’homme, Sebastião Salgado a choisi dans ses archives une trentaine de clichés pour une exposition exceptionnelle, dont Polka est partenaire. Ces images en grand format, prises dans une vingtaine de pays, illustrent les articles du texte et les valeurs humanistes et universelles qu’il défend: droit à l’asile, au travail, à la liberté de pensée, de conscience ou encore de religion… Avec cette sélection, le photographe franco-brésilien dévoile des photos méconnues et témoigne de la nécessité de faire vivre au quotidien les valeurs portées par le texte de 1948.

Musée de l’Homme, Paris XVIe.

De la série “Promzona”, 2011.
© Boris Mikhaïlov / Courtesy of the artist and Galerie Suzanne Tarasieve.

“L’ÂME, UN SUBTIL MOTEUR À EXPLOSION”, BORIS MIKHAILOV, CRP/
du 8 décembre 2018 au 24 février 2019

Le CRP/ Centre régional de la photographie présente pour la première fois dans une institution française la série “Promzona” de Boris Mikhaïlov. Le photographe ukrainien est retourné en 2011 dans la zone industrielle où il travaillait comme ingénieur quatre décennies auparavant. Le plus souvent en contre-plongée, il a capté l’architecture usinière en jouant avec les codes du futurisme soviétique et son inclination pour les lignes géométriques. On sent la même distance avec l’art officiel soviétique dans la seconde série présentée, “Salt Lake” (1986). Les corps photographiés par Mikhaïlov dans une station thermale du Donbass sont loin des silhouettes sculpturales de “l’homme nouveau” post-révolutionnaire. Pour ceux que le nom de l’exposition laisse perplexes, il fait référence à un vers du poète futuriste Vladimir Maïakovsky: “Les cœurs sont comme des moteurs, l’âme un subtil moteur à explosion.”

Centre régional de photographie Hauts-de-France, Douchy-les-Mines (59).


© Fulvio Roiter / Fondazione Fulvio Roiter.

“UN RÊVE EN OMBRIE”, FULVIO ROITER, INSTITUT CULTUREL ITALIEN
du 11 décembre 2018 au 16 janvier 2019

Scènes de la vie rurale, intérieurs paysans, jeux d’enfants. Les photos de Fulvio Roiter nous transporte dans l’Ombrie des années 50. De son voyage, le Vénète a tiré un ouvrage “Ombrie. Terre de Saint François”, qui lui valut le Prix Nadar en 1956. A l’occasion d’un cycle consacré à la région du centre de l’Italie, l’Institut culturel transalpin propose de redécouvrir cette œuvre sensible et malicieuse à travers une cinquantaine de clichés.

Institut culturel italien, Paris VIIe.


© Bogdan Konopka.

“UN CONTE POLONAIS”, BOGDAN KONOPKA, GALERIE FOLIA
du 19 décembre 2018 au 12 janvier 2019

En noir et blanc et à la chambre, Bogdan Konopka photographie des lieux à la beauté délabrée qui hantent les villes et sur lesquels glisse souvent le regard. La sélection présentée par la galerie Folia rassemble des clichés pris depuis quatre décennies en Pologne, dont est originaire le photographe aujourd’hui parisien. Outre les clichés de lieux aux huisseries bancroches et  imperméables à la modernité, on trouve aussi des figures humaines: une vieille femme nourrissant ses oies, un couple hippie… Autant de figures étrangement universelles, comme autant de présences stéréotypés. Des personnages de contes.

Galerie Folia, Paris VIe.

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