Selon la Chambre des Notaires de Paris, la hausse des prix de l’immobilier est toujours très forte dans le cœur de l’agglomération au deuxième trimestre 2019. Le plafond de verre de 10.000 €/m² a donc largement été percé et la hausse des prix se prolongera encore cet automne.
Les prix de l’immobilier continuent d’augmenter à Paris et en Petite Couronne
D’après l’indice Notaires-Insee des prix de l’immobilier, le prix au m2 ressort à 9.890 € dans Paris au 2e trimestre 2019, en hausse annuelle de 6,3%.
Mais dans certains quartiers, il dépasse largement le seuil des 10.000 € !
C’est le cas dans le 6e arrondissement où l’on approche les 14.000 € ou encore dans le 5ème où l’on dépasse les 12.000 €. Il ne reste donc plus que 3 arrondissements à moins de 9.000 € le m2 : les 13e, 19e et 20e.
D’ailleurs, les indicateurs avancés des Notaires du Grand Paris, fondés sur les avant-contrats, montrent que l’indice des prix a dépassé les 10.000 € le m² en août dernier.
Il est même probable que la hausse des prix se prolonge encore cet automne, avec une petite accélération. Aussi, le prix au m2 approcherait 10.300 euros en octobre dans la capitale (+7,8% en un an).
En petite Couronne, les hausses des prix de l’immobilier se poursuivent aussi à un rythme annuel d’environ 4% à 5% pour les appartements et avoisinent 3% pour les maisons.
Enfin, en Grande Couronne, les variations de prix restent plus modérées. Pour les appartements les hausses de prix, comprises entre 1% et 2% environ en un an sont proches du niveau de l’inflation.
Des ventes à nouveau plus soutenues en Grande Couronne
Tous les marchés franciliens connaissent une augmentation de leurs ventes de logements anciens mais dès que l’on s’éloigne de la capitale, les tensions diminuent.
Le marché de la Grande Couronne reste plus fluide et plus facile d’accès.
Alors que les ventes ont augmenté de 3% dans Paris et de 8% pour la Petite Couronne au 2e trimestre 2019, la Grande Couronne connaît une nouvelle expansion de son activité de 15% par rapport au 2e trimestre 2018.
Le marché des appartements en Grande Couronne est le plus dynamique de l’Ile de France avec une hausse du nombre de ventes trimestrielles de 19% par rapport à l’an dernier.
Avec 37.000 appartements vendus sur 12 mois de juillet 2018 à juin 2019, davantage d’appartements ont été vendus en Grande Couronne que dans Paris.
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Les perspectives d’activité restent donc dynamiques pour les prochains mois
Ne perdons pas de vue que jusqu’à présent, la très bonne tenue des ventes reste liée à la faiblesse des taux d’intérêt et un accès relativement aisé au crédit.
En effet, une nouvelle baisse des taux des crédits à l’habitat s’est produite ces derniers mois, de 1,51% en mars 2019 à 1,39% en juin d’après la Banque de France. Les acquéreurs ont souhaité en profiter, essentiellement poussés par le besoin de se loger.
Dans le même temps, la confiance des ménages a continué de se redresser, en ligne avec un marché du travail amélioré, notamment en Ile-de-France. Le contexte a donc facilité les ventes et poussé les acquéreurs à concrétiser leur achat.
Le souhait d’être propriétaire est très profondément ancré chez les ménages mais devenir propriétaire en Ile de France exige un effort financier considérable pour la majeure partie des acquéreurs.
Un constat confirmé par les chiffres puisqu’en 2018, 86% des acquéreurs de logements anciens à Paris faisaient partie des CSP+, en hausse de 17 points en 20 ans.
Cette augmentation s’est opérée au détriment des employés et ouvriers qui ne représentent plus que 5% des acquéreurs de logements anciens en 2018 contre 15% en 1998.
Les perspectives d’activité restent donc dynamiques pour les prochains mois. Cependant, à plus long terme la nécessité de renouveler l’offre deviendra toujours plus nécessaire pour maintenir les capacités à acheter des ménages sur un territoire attractif.
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