Max Gallo : “Pourquoi je prie“

L'historien et académicien Max Gallo est décédé mercredi 19 juillet à 85 ans. En 2002, après la sortie d'un livre où il racontait comment il avait retrouvé la foi de sa jeunesse, il témoignait dans La Vie de son retour à la prière. Nous republions son interview en hommage. 
Propos recueillis par Laurent Grzybowski
Publié le 19/07/2017 à 18h50, mis à jour le 19/07/2017 à 20h36 • Lecture 10 min.
© ULF ANDERSEN / Aurimages / AFP

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« La France a besoin de retrouver ses racines chrétiennes ! » Qui l’affirme ? Max Gallo, ardent défenseur des valeurs républicaines et laïques, écrivain de son état. Après les biographies de Napoléon, de De Gaulle et de Victor Hugo, l’ancien porte-parole de François Mitterrand, soutien de Jean-Pierre Chevènement durant la présidentielle [de 2002], s’attaque [à l'époque], via une trilogie romanesque, à l’histoire des premiers chrétiens. L’occasion pour lui, dans un étonnant prologue dont nous publions quelques extraits, de confesser sa foi en Dieu.

Pourrait-on qualifier de conversion l’expérience que vous décrivez dans le prologue de votre roman ?

Le mot me paraît beaucoup trop fort. Je me suis toujours défini comme catholique, même si je ne suis pas pratiquant. J’ai été baptisé dans une famille qui était laïquement catholique. Cette rencontre avec un événement inattendu, à l’église Saint-Sulpice, m’a brusquement obligé à réfléchir sur la place du christianisme, dans nos sociétés occidentales. C’est ce qui m’a décidé à écrire cette nouvelle grande fresque historique autour des trois personnages qui ont marqué l’histoire de notre pays : Martin de Tours, Clovis et Bernard de Clairvaux.

Il y a tout de même ce cri du cœur : « Je suis croyant ! » Aviez-vous déjà eu l’occasion d’exprimer cette conviction ?

Il m’est arrivé de le dire, mais jamais de manière aussi précise. Peut-être parce que quelque chose s’est déclenché en moi qui m’a incité à le manifester. Peut-être aussi parce que les questions religieuses, liées aux événements du 11 septembre, et l’attitude d’une religion comme l’islam me conduisent aujourd’hui à affirmer ma propre appartenance avec plus de force. Non pas pour afficher je ne sais quelle supériorité, mais pour exprimer une identité autrement que par un creux ou par une absence.

Mon travail d’écrivain consiste pr
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Article paru dans :

Le réveil des villages

Edition du 27 juillet 2017 (N°3752)

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