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Jeff Bezos, PDG d'Amazon : cherche idées philanthropiques sur Twitter

Aidez Jeff Bezos à donner ses milliards
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Alors que la fortune de Jeff Bezos n'en finit plus de gonfler, beaucoup attendent de savoir ce que le PDG et fondateur d'Amazon compte en faire, notamment sur la scène philanthropique.

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Jeff Bezos, qui détient toujours 17 % du capital d'Amazon, pèse actuellement plus de 80 milliards de dollars et est bien parti pour devenir prochainement l'homme le plus riche du monde si l'action Amazon continue de prendre de la valeur (son cours a triplé depuis 2015). Il talonne Bill Gates qui n'est plus qu'à 7 milliards de dollars de lui environ — si l'on peut se permettre de commenter les données du Bloomberg Billionaires Index comme les résultats d'une course de chevaux. Malgré cela, il est le seul membre du club des cinq plus gros milliardaires américains à ne pas encore avoir signé son engagement au sein de l'initiative Giving Pledge imaginée par Bill Gates et Warren Buffet, et n'a jamais été cité dans le classement Philanthropy 50 publié chaque année par The Chronicle of Philanthropy, qui liste les 50 plus gros donateurs américains.

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En prenant pour référence certaines données publiques, il est admis que Jeff Bezos et sa famille auraient distribué environ 100 millions de dollars à des œuvres de charité, ce qui représente environ 1 % de leur fortune. La plupart des dons ont été faits au centre de recherche Fred Hutchinson de Seattle, pour financer des travaux sur le cancer. 65 millions de dollars ont en tout été donnés par Jeff Bezos et sa famille à cet établissement. 15 millions de dollars ont aussi été versés à l'Université de Princeton, et 10 millions de dollars au Musée d'Histoire et d'Industrie de Seattle.

Des tweets dont le timing interpelle

Jeff Bezos n'a donc toujours pas clarifié publiquement ce qu'il prévoit de faire de sa fortune, quelles causes il entend supporter ou tout simplement s'il prévoit de se séparer d'une partie de son argent. S'il siège bien au bureau de la Bezos Family Foundation dont s'occupent ses parents, son nom ne figure nulle part sur le site Internet de cette structure. Pendant ce temps, la pression mise sur Jeff Bezos continue logiquement à croître sur cette thématique, alors qu'il devient de plus en plus riche. 

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Préparant un article sur ce sujet, les journalistes du New York Times sont revenus plusieurs fois à la charge auprès de Jeff Bezos pour obtenir des réponses et espéraient pouvoir interviewer le milliardaire, qui n'a pas souhaité s'exprimer. Les questions transmises aux personnes gérant sa communication concernaient directement son implication philanthropique et le niveau de ses donations. 

Suite à ces sollicitations du New York Times, Jeff Bezos a certainement réfléchi à son engagement philanthropique et alors qu'il savait qu'un article le concernant allait être publié dans le journal américain, il a posté quelques tweets jeudi dernier demandant à la communauté du réseau social de l'aider à trouver de nobles causes à financer. "Je réfléchis à une stratégie philanthropique qui soit à l'opposé de ce que je fais habituellement, à savoir investir sur le long terme (...) En matière de philanthropie, je découvre que je me trouve de l'autre côté du spectre : le maintenant", a-t-il écrit. Si certains voient cette sortie comme une bonne nouvelle, heureux de constater que Jeff Bezos compte rapidement accroître son implication philanthropique, d'autres ne peuvent se retenir de critiquer le timing de cette sortie médiatique, estimant que le PDG d'Amazon cherche simplement à protéger son image.

Les organisations à but non lucratif, pas la seule option

Pourtant, dès 2010, à l'occasion d'un discours prononcé à Princeton, il avait clairement fait savoir que l'argent n'était pas son objectif, et que sa mission était de satisfaire ses clients et de chercher à faire le bien sur la planète. Le thème de ce discours était la passion, et il expliquait être heureux d'avoir laissé parler son cœur en quittant un confortable travail dans la finance en 1994 pour suivre son rêve et prendre le risque de vendre des livres en ligne, quand tout le monde cherchait à l'en dissuader. 

Il faut rappeler que Bill Gates, lui aussi, était très critiqué quant à son faible intérêt pour les causes humanitaires jusqu'à ce qu'il devienne l'homme le plus riche du monde en 1995, avec une fortune estimée à 12,9 milliards de dollars. Jusqu'à la fin des années 90, le New York Times rappelle qu'il n'avait donné que 2 milliards de dollars environ, en majeure partie à des fondations créées par lui-même dans les domaines de la technologie et de la santé. Ce qui ne l'a pas empêché en 1999 d'investir 20 milliards de sa fortune personnelle dans la fondation Bill & Melinda Gates. 

La fortune accumulée par Jeff Bezos est assez récente et il s'avère que, historiquement, les personnalités les plus riches ne s'intéressent à la philanthropie que dans un second temps, lorsqu'elles ne sont plus uniquement focalisées sur la réussite de leur entreprise. Il n'est donc pas à exclure que, dans les prochaines années, Jeff Bezos s'investisse davantage dans ce domaine. Toutefois, il se pourrait qu'il ne le fasse pas seulement en signant des chèques à des organisations à but non lucratif. En effet, il estime que les initiatives à but commercial peuvent parfois se montrer plus efficaces pour résoudre certains problèmes, notamment sociaux. "Dans beaucoup de situations, les modèles économiques traditionnels améliorent le monde de manière plus forte que les modèles philanthropiques, s'ils sont des succès", expliquait-il en 2010 au journaliste Charlie Rose. Reste donc maintenant à voir quelles sont, parmi les très nombreuses suggestions qui lui ont été faites sur Twitter, celles qui retiendront l'attention du milliardaire.

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Moitié machine à écrire, moitié machine à café, Mathieu a le ctrl soyeux et la maj facile. A peu près sportif, adepte de l'humour approximatif et végétarien par intermittence, il aime (presque) aller au bout des choses

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