LA MIXITE PRO EN AIDE A DOMICILE, GAGEURE ?  Volet 1

LA MIXITE PRO EN AIDE A DOMICILE, GAGEURE ? Volet 1

L'aide à domicile, un métier d'hommes et de femmes ou de femmes uniquement ?

Comment résoudre l'équation ?

Beaucoup de métiers ont souvent ce dilemme d'être connotés par le genre plutôt que par l'activité réalisée... peu, en réalité, sont si mal interprétés par le genre car, en beaucoup de situations d'aide à domicile, le besoin en qualités masculines est évident... Ce n'est pas par le besoin que se qualifie la réponse mais par l'offre et la qualité de celle-ci. Faut-il croire alors qu'elle est bien tristounette pour attirer si peu... Les freins sont multiples. Le temps partiel est pratiquement systématique. Les horaires sont atypiques. Les bénéficiaires sont souvent réfractaires, les familles (les aidants) également. Et, enfin, la condition de domestication est rarement compensée par des éléments positifs suffisants pour contrebalancer les contraintes du métier. Et, c'est peut-être là que se situe la plus grosse difficulté. Ce qu'on accepte tacitement ou volontairement pour les aides à domicile "femmes", est tout à coup moins acceptable pour les intervenants "hommes".

Est-ce une question de seuil ? De genre ? De psychologie ?

Mon point de vue sur la thématique est à décaler de ces questions. C'est un problème de société. Le ménage, les tâches domestiques, les excréments à nettoyer, les corps à laver, les courses, ... Au quotidien, c'est un travail ou une mission confié, en majorité, à des femmes. Et souvent gracieusement dans une certaine forme de machisme ou de sexisme. Il a été facile de naturaliser les qualités féminines du travail du care et, in fine, d'en faire une pratique de l'aide très inégalitaire. Replacer l'intervention du prendre-soin envers les plus fragiles, et particulièrement auprès des personnes âgées, dans la sphère du masculin, même dans une approche professionnelle et donc salariale, ne peut pas se faire par l'unique volonté d'une direction bien attentionnée. La mesure doit provenir d'une réforme sociétale qui désigne les métiers d'accompagnement de proximité comme des fonctions d'importances essentielles au bon fonctionnement du "vivre ensemble". Le prendre soin doit être reconnu autant que le soin. Ce n’est pas gagné ! 

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