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Un groupe Russe dévoile une imprimante 3D métal à faisceau d’électrons

A l’occasion du l’U-NOVUS-2017, salon basé à Tornsk dédié aux dernières innovations, un groupe russe regroupant deux sociétés spécialisées dans l’aérospatial dénommées Energia Rocket et Space Corporation, l’Université polytechnique de Tomsk et l’institut physique TETA, a dévoilé un système d’impression 3D métal à faisceaux d’électrons. Pour le moment sans nom et à l’état de prototype, cette machine est le premier système d’impression 3D du genre en Russie.

Dédiée à la fabrication de très grandes pièces en métal, l’imprimante 3D pourrait notamment être utilisée pour imprimer dans des endroits difficiles d’accès sur terre mais aussi dans l’espace pour construire pourquoi pas des bases lunaires. « Si nous fantasmons, alors dans l’optique de développement sur la lune, il suffirait d’avoir une imprimante et une bobine de fil pour fabriquer de grandes structures. Ou imaginez que vous soyez dans un village reculé, vous pourriez envoyer un fichier pour imprimer votre bicyclette et un agent de la poste le livrera« , a déclaré TETA.

EBAM 110 de Sciaky

Capable de produire de très grandes pièces métalliques mesurant jusqu’à 3m2 pour 1 tonne, la machine fonctionne sous un procédé d’impression 3D métal à faisceaux d’électrons. Similaire à la technologie EBAM (Electron Beam Additive Manufacturing) développée par l’américain Sciaky, ce procédé consiste de déposer et fondre des filaments métalliques à l’aide d’un faisceau d’électrons. Plus rapide que les procédés à fusion laser sur lit de poudre tels que le SLM, cette technique permet en outre d’utiliser des matériaux dits réfractaires c’est à dire résistant à des contraintes thermiques très élevées tels que le titane, le tungstène ou le tantale.

« C’est un dispositif unique en Russie« , a déclaré TETA. « Aujourd’hui, la tendance dominante dans la production de pièces en métal est détenue par des imprimantes qui utilisent le laser comme source d’énergie et de métal sous forme de poudre. Notre appareil utilise un fil métallique alors que l’alimentation est alimentée par un faisceau d’électrons, ce qui permet d’assurer une productivité élevée mesurée à 1 kilogramme par heure tandis que d’autres méthodes ne peuvent que garantir une production mesurée à 1 kilogramme par jour. »

Si peu d’informations on pour le moment filtré sur cette machine, on imagine déjà de nombreuses applications dans le domaine de l’aérospatial, l’automobile et l’aéronautique, à l’image de l’EBAM 110 de Sciaky commandée par le géant européen Airbus en décembre dernier. RSC Energia, la plus importante société russe du secteur spatial, s’est déjà montrée intéressée par ce système pour fabriquer des composants de moteur de fusée et d’échangeur de chaleur.

Alexandre Moussion