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La banque veut « passer à l'ère industrielle » dans le digital

La transformation numérique de la banque a été au cœur de cette assemblée.

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La banque veut « passer à lère industrielle » dans le digital | Crédits photo : DR (DR)
Publié le 23 mai 2017 à 13:07

Les actionnaires se sont déplacés en masse au Palais des Congrès de Paris pour assister à l'assemblée générale de BNP Paribas ce mardi. L'occasion pour la direction de la banque de se féliciter du succès du plan stratégique qui s'est achevé en 2016 et de présenter le nouveau, dont les objectifs ont pour horizon l'exercice 2020. Jean-Laurent Bonnafé, directeur général, a reconnu que ce plan reposait sur « des scénarios de taux et de croissance économique prudents », pour être en mesure d'atteindre ses ambitions même si l'environnement était bousculé. Il tient aussi compte de l'évolution du cadre réglementaire, « une menace pour l'industrie » qui a déjà coûté 2 points de coefficient d'exploitation lors du plan précédent.

Intelligence prédictive

Le directeur général de BNP Paribas a mis l'accent sur la transformation digitale du groupe : « Nous avons fait nos gammes en 2014-2016, nous sommes en position de passer à l'ère industrielle ». La banque va investir 3 milliards d'euros « pour amener l'ensemble de [ses] métiers au bon niveau de digitalisation » et faire face aux nouveaux entrants. En contrepartie, cet effort doit permettre 2,7 milliards d'économies. Pour faire progresser les revenus, Jean-Laurent Bonnafé souhaite « être plus en amont dans la relation avec le client » et « développer l'intelligence prédictive pour faire plus d'opérations et des services nouveaux ».

En termes chiffrés, BNP Paribas vise une croissance de ses revenus de 2,5 % par an, en moyenne, d'ici 2020 ainsi qu'un coefficient d'exploitation ramené de 66,8 % à 63 %, une rentabilité des fonds propres de 10 % et un ratio CET1 de 12 %. Le taux de distribution a été augmenté, passant de 45 à 50 %. Certains observateurs avaient jugé ce ratio décevant. « Quand on distribue trop de dividendes, ça veut dire qu'on n'a pas assez d'idées pour investir. Ce n'est pas le cas pour BNP Paribas », a affirmé le directeur général.

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La banque veut « passer à lère industrielle » dans le digital | Crédits photo : DRDR

Cyberattaques

Par écrit, un actionnaire s'est inquiété des cyberattaques dont la banque pouvait être victime. « L'industrie bancaire fait l'objet de cyberattaques tous les jours, a admis Jean-Laurent Bonnafé. Nous n'avons que très rarement des impacts notables. Il faut continuer à investir pour s'en prémunir. » Plusieurs centaines de millions d'euros y seront consacrés dans le cadre du nouveau plan stratégique.

Cette longue assemblée - les actionnaires ont plusieurs fois manifesté leur impatience - a été émaillée de nombreuses questions mettant en cause la responsabilité environnementale et l'éthique de la banque.

Pour l'anecdote, un actionnaire a demandé à la banque de verser son dividende de façon semestrielle, voire trimestrielle. « Nous provisionnons le dividende au fil des trimestres. Mais ce n'est qu'en fin d'année que l'on connaît la situation d'ensemble », a fait valoir le directeur général, estimant que les dividendes intérimaires ne sont pas « une bonne formule ».

Muriel Breiman, en direct de l'assemblée générale

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