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Cytosurge, l’impression 3D métal à l’échelle microscopique

Publié le 18 avril 2017 par Mélanie W.
cytosurge

Un nouveau procédé d’impression 3D permet désormais de fabriquer des composants métalliques d’une grande complexité avec une résolution de l’ordre du micron. Cette technique s’appelle FluidFM et a été mise au point par des chercheurs de l’ETH Zurich : elle est aujourd’hui commercialisée par l’entreprise helvétique Cytosurge. Nous avons rencontré Edgar Hepp de chez Cystosurge, afin d’en savoir plus sur cette innovation.

3DN : Pouvez-vous nous en dire plus sur Cytosurge et son histoire?

Cytosurge est une entreprise dérivée de ETH Zurich, une université spécialisée dans la science, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques. Nous sommes basés en Suisse. Notre objectif est de fournir une nouvelle génération d’outils pour stimuler des applications à la pointe de la nanotechnologie que ce soit dans le domaine des sciences du vivant ou pour la biologie cellulaire. Nous avons développé une technologie brevetée, la FluidFM, qui est aujourd’hui présente sur les marchés américains, européens et asiatiques.

Nous sommes une équipe de passionnés composée de spécialistes avec une formation dans diverses disciplines : business, ingénierie, biologie et informatique. Personnellement, j’ai suivi une formation en ingénierie mécanique et suis aujourd’hui le Responsable Business Development chez Cytosurge.

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Edgar Hepp, Responsable Business Development Cytosurge

3DN : Comment fonctionne la technologie FluidFM 3D ?

L’élément central de la technologie FluidFM est une micro-pipette mobile montée sur un ressort à lame qui va pouvoir se positionner de façon extrêmement précise. Contrairement aux pipettes traditionnelles, la technologie FluidFM va mesurer et contrôler les forces que la pipette exerce sur une surface. C’est cette pipette qui va distribuer le liquide, rempli d’ions métalliques, nécessaire à la fabrication de la pièce en métal. L’illustration 1 montre cette micro-pipette qui distribue le liquide. Elle a une taille d’ouverture de 300 nanomètres, ce qui est 200 fois plus petit que le diamètre d’un cheveu. Cette taille réduite va permettre de contrôler très finement le débit du liquide.

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Illustration 1

Ensuite, en utilisant des électrodes, on va provoquer une réaction chimique, juste en dessous de l’orifice de la pipette. Par conséquent, les ions présents dans le liquide vont se solidifier ce qui permettra d’obtenir une structure métallique solide.

Grâce à la technologie FluidFM, différents métaux peuvent être imprimés comme le cuivre, l’argent, ou de l’aluminum. Nous sommes actuellement en train d’étudier la possibilité d’imprimer avec des polymères et des matériaux composites.

3DN : Qui sont vos clients?

La technologie FluidFM ouvre le champ des possibilités en termes de fabrication d’objets de très petite taille en métal et offre de nouvelles opportunités de recherche dans des domaines comme la microélectronique, les semi-conducteurs, la microrobotique, la science des matériaux, etc. Notre imprimante 3D, la FluidFM µ3Dprinter, est facile d’utilisation et prête pour n’importe quelle application. Nous avons donc une diversité de clients qui s’intéressent principalement à la biologie, la physique mais aussi la science des matériaux.

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L’imprimante FluidFM µ3Dprinter de Cytosurge

3DN : Comment voyez-vous le futur de l’impression 3D métal ?

Les efforts incessants pour miniaturiser en permanence les composants, pour personnaliser la production de masse et réduire le développement et les cycles de production constituent un environnement favorable pour notre technologie d’impression 3D micro. Celle-ci offre une multitude de possibilités qui vont de l’impression de designs personnalisés et du prototypage rapide à une production de volume. Notre solution tombe à pic ! Sur un marché axé et accéléré par la technologie, il pourrait devenir un outil incontournable.

L’imprimante de Cytosurge utilise une micro-pipette d’un diamètre de 300 nanomètres

3DN : Quels sont vos futurs développements?

Notre imprimante FluidFM permet d’imprimer le plus petit des objets, sans post traitement ou supports d’impression. Nous travaillons continuellement sur la taille des objets imprimables et la rapidité du processus. Comme je l’expliquais, nous cherchons également à imprimer d’autres métaux comme le platine, le fer, le chrome, etc. mais aussi avec d’autres matériaux comme les polymères.

Notre imprimante FluidFM µ3Dprinter vous permet d’entrer dans cette nouvelle ère technologique. L’évolutivité du processus et les bonnes perspectives en termes de coûts et vitesse de production ouvriront toute un panel de nouvelles applications.

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Plus d’informations sur Cytosurge et leur technologie FluidFM ici.

Cytosurge peut-il révolutionner la fabrication de pièces métalliques microscopiques? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives.

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