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Elon Musk travaille sur un implant cérébral

Le PDG de Tesla et SpaceX veut ajouter une couche d’intelligence artificielle au cerveau. À long terme, elle permettrait à l’homme de télécharger et décharger ses pensées sur un ordinateur.

Par Anaïs Moutot

Publié le 28 mars 2017 à 09:05

Les voitures électriques , les lanceurs de fusées, les trains à très grande vitesse, la colonisation de la planète Mars et un réseau de tunnels sous-terrain n’étaient pas suffisants pour Elon Musk. L’entrepreneur a décidé de se lancer dans un nouveau projet : des implants cérébraux permettant à l’homme de communiquer directement avec un ordinateur sans contact tactile ou vocal.

Selon le “Wall Street Journal”, le PDG de Tesla et SpaceX est à l’origine du lancement d’une nouvelle entreprise dont les statuts ont été déposés en Californie en juillet dernier. Baptisée Neuralink, la start-up imagine un homme cyborg, dont les capacités cognitives seraient augmentées grâce à l’ajout d’une couche d’intelligence artificielle sur le cortex. À long terme, elle permettrait à l’homme de télécharger et décharger ses pensées sur un ordinateur.

Aujourd’hui, la start-up est encore à un stade “embryonnaire”, selon Max Hodak, le co-fondateur d’une solution logicielle dans le cloud pour les laboratoires, qui fait également partie de l’aventure. Mais elle a récemment recruté plusieurs universitaires en pointe dans les neurosciences, comme Philip Sabes, un professeur spécialiste du contrôle des mouvements par le cerveau à University of California, ou Timothy Gardner, un professeur de Boston University connu pour son implantation de minuscules électrodes dans les cerveaux d’oiseaux permettant d’étudier leur processus d’apprentissage de chansons.

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Science-fiction

Le rôle d’Elon Musk dans la société n’est pas encore clair, mais il pourrait assumer d’importantes fonctions de direction, selon le quotidien américain. Il envisage aussi de financer lui-même la société, à travers notamment la vente de parts dans ses autres entreprises. D’autres pistes sont également étudiées, comme un investissement du Founders Fund, le fonds de capital-risque de Peter Thiel.

En août, le milliardaire sud-africain avait déjà fait part sur Twitter de sa volonté de développer des interfaces cerveau-machine, parlant de “neural lace”, un terme utilisé dans les romans de l’auteur de science-fiction Iain Banks, avant de préciser en janvier qu’une annonce aurait “peut-être lieu le moins prochain”.

L’entrepreneur évoque régulièrement ses inquiétudes quant au rôle de l’homme face aux progrès de l’intelligence artificielle - il a notamment co-fondé OpenAI, une fondation visant à ce que les progrès informatiques soient “bénéfiques pour l’humanité dans son ensemble”. “Si vous postulez que l’intelligence artificielle va se développer, ne serait-ce qu’un peu, alors les humains vont être dépassés: nous serons comme des animaux domestiques, comme des chats. Et ca, ce n’est que dans le cas d’un scénario bénin”, a-t-il déclaré en juin dernier lors d’une conférence organisée par Recode. Selon lui, le problème ne concerne pas le niveau d’absorption des informations des humains mais leur “faible niveau de production, particulièrement quand ils tapent sur un téléphone avec leurs deux pouces”.

Lors de la conférence en juin, il avait envisagé un dispositif intra-veineux plutôt qu’une intervention chirurgicale, une idée probablement inspirée par l’expérience d’un groupe de scientifiques ayant construit un prototype sous la forme d’un filet extra fin injecté par seringue dans des souris en 2015.

Facebook travaille également sur le sujet

Les premiers produits pourraient cependant avoir des objectifs moins ambitieux: traiter des maladies comme l’épilepsie ou la dépression, avec une version plus élaborée du type d’électrodes déjà utilisées pour aider les malades de Parkinson.

Elon Musk n’est pas le seul à s’intéresser à ce sujet : la Darpa, le laboratoire de recherche du ministère américain de la défense, a investi 60 millions de dollars sur 4 ans pour développer une interface implantable dans le cerveau.

Building 8, une section de recherche de Facebook dirigée par une ancienne de la Darpa, cherche également à recruter des spécialistes de ce sujet - Mark Zuckerberg avait expliqué en 2015 être persuadé que les individus pourraient un jour communiquer par le biais de la pensée. Kernel, une start-up d’une vingtaine de personnes fondée par Bryan Johnson, le fondateur de la société de paiements Braintree, travaille également sur la création de prothèses cérébrales.

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