Emmanuelle Khanh, des débuts dans le mannequinat

Née à Paris, le 12 septembre 1937, Emmanuelle Khanh a débuté sa carrière en 1960, en tant que mannequin cabine chez Cristóbal Balenciaga, puis chez Hubert de Givenchy.

A la différence des mannequins défilant sur les podiums, la jeune Emmanuelle se charge donc des essayages, dès la première maquette, du (futur) vêtement. Un travail, en étroite collaboration avec les couturiers, qui permet à la jeune femme  de s’immerger totalement dans le processusde création.

Dès lors, Emmanuelle Khanh songe à se reconvertir dans le stylisme et collabore avec de nombreuses marques telles que Cacharel, Dorothée Bis, Missoni ou encore Max Mara.

Emmanuelle Khanh

 Crédits : Keystone-France / Getty Images

 Emmanuelle Khanh, vers une démocratisation de la mode

Dès 1966, animée par l’ambition de démocratiser la mode, elle devient la première styliste à imaginer des modèles pour la rubrique "Créateurs" du catalogue La Redoute, proposés en édition limitée.  

"La haute couture est morte, je veux designer pour la rue" martèle alors la créatrice qui, forte de ces diverses expériences, décide de se lancer en solo en fondant sa propre marque de prêt-à-porter féminin en 1969.

A l'instar de sa consoeur Sonia Rykiel, elle se place à l’avant-garde de la mode yéyé et devient une styliste influente des années 70.

Emmanuelle Khanh, icône du mouvement yéyé

Celle que la presse spécialisée se plaît à comparer à Mary Quant, imagine des vêtements pour femmes actives, résolument modernes : jupes trapèze, chemises racées, aux intonations quasi-sportswear,  sont élaborées dans des matières révolutionnaires pour l’époque, à l’instar du denim ou encore du plastique.

Autres marques de fabrique : les mailles et les broderies, qu’elle revisite à chaque collection…

Emmanuelle Khanh

 Crédits : Keystone-France / Getty Images

Vidéo du jour

Emmanuelle Khanh, une ligne de lunettes

Reconnaissable à ses lunettes, Emmanuelle Khanh s’emploie également à développer, en 1972, une ligne de lunettes aux montures imposantes et aux lignes franches. Près de 3 millions d’exemplaires seront vendus dans le monde.

Emmanuelle Khanh, la renaissance de la maison

 A compter de l’année 1995, Emmanuelle Khanh, face à des difficultés financières, décide de fermer de sa maison. Et il faudra attendre l'année 2007, pour que la marque, rachetée par la famille Bitton, relance ses activités de conception.