Google Images : très forte baisse du trafic référent à cause de la nouvelle version

En 2013, Google présentait la nouvelle version de Google Images. Au programme : une interface utilisateur plus agréable et plus moderne. Mais derrière ces nouveautés se cachait un changement majeur pour les éditeurs de sites Internet : la fin d’une manne de trafic importante, puisque la page web n’était plus affichée en arrière-plan. Beaucoup de professionnels du web s’étaient alors émus de cette nouveauté, puis le soufflé était quelque peu retombé – la nouveauté n’ayant jamais été massivement déployée en France. Mais il semblerait que l’interface présentée en 2013 soit en ligne depuis ce lundi 7 février 2017, au grand dam des sites web qui observent une chute – parfois importante – de leur trafic sur Google Analytics.

images.google.fr a presque disparu des sites référents

Comme le montre le screenshot ci-dessous : lorsque vous cliquez sur une image référencée sur Google Images, le site qui l’héberge n’est plus chargé en arrière-plan.

Pour accéder à votre site, l’internaute peut :

  • Cliquer une seconde fois sur l’image affichée en grand
  • Cliquer sur « Consulter la page » à droite de l’image

Dans 90% des cas, c’est une bonne chose pour l’internaute, qui souhaite simplement afficher l’image en grand ou la télécharger. Pour les éditeurs, la donne est différente : cette nouvelle version peut fortement impliquer leur trafic référent. Il semblerait que la nouvelle version de Google Images soit déployée chez un très grand nombre d’internautes en France, quel que soit leur navigateur (Chrome, Firefox, Edge…). Le trafic référent issu de images.google.fr devrait être quasiment nul à partir du 8 février.

Le trafic Google Images, une audience non-qualifiée ?

La baisse de trafic associée à cette nouveauté Google Images risque d’être importante pour certains sites. On pense notamment à ceux qui publient de nombreuses images originales ou qui rassemblent des images de qualité. Aussi importante que soit la chute du trafic, elle est à relativiser : la qualité du trafic obtenu via Google Images était souvent de faible qualité. Peu de visiteurs accédaient véritablement au site chargé en arrière-plan. La visite était comptabilisée par Google Analytics car le tag était chargé, mais il ne s’agissait pas d’une visite à proprement parler. L’intérêt de votre site pour l’internaute était relativement faible. Si la baisse de trafic Google Images vous chagrine, dites vous que la consultation d’une image référencée sur Google Images générait un trafic artificiel dans la plupart des cas, obligeant l’internaute – et le serveur – à consommer des données inutilement.

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7 commentaires
Commentaires (7)
  • kurah

    Le problème pour les éditeurs de presse notamment c’est que ce « trafic artificiel » leur permettait d’avoir des pages vues et donc des affichages publicitaires comptabilisés, et donc facturés à leurs annonceurs.

    Cette mise à jour google est une bonne chose pour le web, mais très pénalisante pour les éditeurs de presse. Espérons que cela les force à passer vers un autre business modèle que la pub par affichage (genre les contenus sponsorisés par exemple, beaucoup moins intrusif pour les visiteurs)

  • Olivier Perbet

    Bonjour,
    C’est une vraie problématique, mais je n’ai pas les mêmes conclusions selon le type de sites : sur des sites éditoriaux, j’ai de meilleures performances pour les visites Google Images que celles des réseaux sociaux (pages vues, durée de session); c’est l’inverse pour les retailers. Le trafic Google Images semble être davantage informationnel que transactionnel.

  • iampal

    Je ne suis pas du tout convaincu de vos arguments qui amoindrissent l’impact de cette mise à jour, en mettant en avant le côté « artificiel » des ces visites.

    Pour mon e-commerce, je perd 20% de traffic.
    De plus, ces visites étaient plutôt qualifiées, en moyenne de de 1min50, supérieur à la durée moyenne créée par par des clics adword (40sec), et similaires à des clics organic (2min10)

    Le but de Google, que vous oubliez de préciser, est de forcer les commerçants cherchant à attirer via les visuels, à utiliser Google Shopping, qui reste désormais la seule véritable vitrine d’images pour le commerce et le seul outil pertinent qui permet de provoquer un clic grâce au travail des images.

    Google vient de donner un gros coup aux sites qui n’utilisent pas ses moyens de promotion payants.

  • Alfa

    Bonjour,
    Il ne faut pas tout confondre, et il faut différencier les images.google.fr organic des images.google.fr referral, si le referral peut-être considéré comme « artificiel », l’organic ne l’est pas et représente pour certains une part non négligeable du trafic mais aussi des ventes, tout le monde n’est pas éditeur et ne vit pas des publicités, j’estime pour ma part une perte de 5 à 10% du CA.

  • larisse

    Comme ça Google va encore moins payer les éditeurs qui utilisent adsense ! Depuis le déploiement du nouveau gg images, j’ai perdu environ 2/3 de mon chiffre d’affaire, et moi comment je paye mon équipe ? Encore une fois on ne peut rien dire, rien faire c’est l’hégémonie Google, et qualifier de trafic de « mauvaise qualité » non c’est faux, c’est juste l’argument utilisé pour économiser de l’argent chez google, car dans bien des cas c’est très utile google images. Alors oui il va falloir qu’on rebondisse mais quand on vit sur un business model depuis plusieurs années, pas évident. Je n’imagine pas le nombre de personnes qui vont avoir leur affaire coulée à cause de cette mise à jour!

  • aspheries

    Bonjour,

    Je suis photographe, donc pour moi c’est assez inadmissible, évidemment; ( droits d’auteurs non respectés notamment ).

    Et pour mes clients? Manifestement, cela dépend du secteur, mais pour ceux avec qui j’en ai parlé (tourisme et mode/textile ) la perte est évidente; google Images étant une source évidente de trafic et de ventes ( par exemple en associant « piscine » ou « camping » et le nom d’une vallée d’ici, mes photos de mon client camping de ladite vallée trustent les 5 premières images et génèrent un vrai trafic, vérifié).

  • Arnaud

    Bonjour.
    Pour modérer le propos de #iampal, pour moi c’est tout le contraire.
    Les visiteurs en provenance de Google Images n’étaient pas du tout qualifiés (quasiment aucun achat sur mon site e-commerce), et faussait mon taux de conversion.

    En revanche, sur mon portail d’informations, j’enregistre une baisse de trafic dû à la baisse des internautes en provenance de GG Images, qui impacte (modérément) les revenus publicitaires.

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