Brexit : moins d’Europe, plus de Monde

Quitter l’Europe et s’ouvrir au grand large : loin des caricatures, le projet de Theresa May ne manque pas de cohérence et s’enracine dans l’histoire anglaise. Mais est-il réalisable si sa priorité est le refus de l’immigration ?
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 -  Kak d'après Mary Poppins
Les faits -

Le Royaume-Uni quittera le marché unique européen en même temps que l’Union européenne, a déclaré mardi la Première ministre britannique Theresa May, mettant fin aux spéculations selon lesquelles Londres chercherait à obtenir un Brexit en douceur. Dans un discours très attendu définissant ses douze priorités dans les négociations qui vont s’ouvrir avec ses partenaires européens, Theresa May a présenté son pays comme un acteur mondial dont l’objectif est de commercer en des termes équitables bien au-delà de l’Europe.

« Nous devons toujours nous rappeler que nous ne faisons pas partie du Continent, mais nous ne devons jamais oublier que nous en sommes voisins. » Theresa May dans son discours sur le Brexit prononcé à Lancaster House, ce mardi 17 janvier ? Pas du tout ! Sir Henry St John Bolingbroke, l’un des principaux hommes politiques anglais du XVIIIe siècle. Impossible de comprendre ce qui se joue au Royaume-Uni si l’on oublie qu’il s’agit de… l’Angleterre, un pays dont les traditions politiques sont radicalement différentes de celle du continent européen. C’est en s’inspirant de cette longue histoire que la Première ministre - qui n’était pas favorable au Brexit avant le référendum du 23 juin - tente aujourd’hui de sortir par le haut de la crise dans laquelle une majorité d’électeurs (51,89 %) a plongé le pays. « Ils ont voté pour quitter l’UE et pour étreindre [embrace] le monde », a-t-elle expliqué mardi.

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