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Doz séduit les grands groupes grâce à un partenariat avec Mediapost

Doz, place de marché de marketeurs freelance et de petites agences, a signé un partenariat win-win avec Mediapost, l’une des filiales de La Poste. Bilan, la start-up séduit aujourd’hui les grands comptes grâce à une offre commerciale crédible et a généré 10 % de chiffre d'affaires supplémentaire en l'espace de 6 mois.

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Les fondateurs de Doz : Anji Ismail (CEO) et Faouzi El Yagoubi (CTO) (Doz)
Publié le 23 déc. 2016 à 07:30

C’est à 10.000 kilomètres de Paris, à San Francisco, que Doz, une plate-forme en ligne de gestion de campagnes marketing et de sourcing de marketeurs freelance, est entrée en contact avec Médiapost, filiale de La Poste proposant de la communication ciblée en boîte aux lettres. partis trois mois et demi en immersion dans la Sillicon Valley avec l’accélérateur 500 startups, les deux fondateurs, Faouzi El Yagoubi et Anji Ismail, ont rencontré l’envoyé spécial de La Poste chargé de repérer les best practices.

« Tout est allé très vite, explique Anji Ismail. La Poste était très demandeuse de nos offres de méga-agence dématérialisée et nous a relancés. Pourtant, nous avions déjà essayé auparavant, sans succès, de contacter le groupe depuis la France pour travailler avec leur service marketing ». S’appuyant sur des démonstrations produits et prouvant la maturité de sa technologie, les fondateurs achèvent de convaincre la filiale aux 450 millions d’euros de chiffre d'affaires. Et intègrent Start’inPost, l’incubateur de start-up de La Poste. Un partenariat business d’un an qui « n’est que bénéfice car il n’y a pas de rapport capitalistique ou pécunier. »

« Corporate accelerator »

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Dans le cadre de ce programme d’accélération, la start-up apporte plus d'agilité aux process commerciaux et méthodes de travail de Mediapost. « Les grands groupes recherchent de la technologie et de l’innovation. Notre plate-forme et notre process leur ont permis de digitaliser leurs offres. » De son côté, la start-up agrandit son catalogue de services et de produits en intégrant des offres de publicité display. En quelque sorte, une régie publicitaire qu’elle n’aurait pas pu développer seule. « S’adosser à Mediapost était une belle opportunité pour nous. Les grands groupes sont assis sur des matières premières [les données, NDLR] et ont de sérieux avantages concurrentiels qui font que les start-up ont du mal à chasser sur leurs terres. Mieux vaut trouver des synergies et travailler avec eux. »

Outre la complémentarité des offres,le partenariat offre une crédibilité à la start-up. « Le fait d’avoir intégré les offres de Mediapost, qui sont légitimes en termes de précision, de performance, d’efficacité et de prix, même si elles ne représentent que 3% de ce que nous proposons, crédibilise toutes nos offres commerciales. Un crédit que de base une start-up n’a pas devant un directeur achat ou un directeur marketing. S’ils sont toujours curieux d’essayer une plate-forme ou de voir une démo, ce n’est pas la même chose quand il s’agit de signer un devis ! » A la clé, de nouveaux contrats pour la start-up qui vient de signer avec HP et cible Total, Axa et Paypal. Rencontrés lors des Demo Day de La Poste, Doz leur a déjà vendu plusieurs offres d’essai payantes, dont ses propres offres. Résultat, le partenariat a permis à la start-up de générer 10% de chiffre d'affaires supplémentaire en 6 mois.

Accord moral sans contrainte

« S’il y a une vraie volonté des grands groupes qui veulent gagner en agilité de travailler avec des start-up, tous les partenariats ne sont pas bénéfiques. Certains finissent même avec fracas », constate Anji Ismail. De son côté, mis à part un contrat d’ordre moral écrit stipulant l’obligation de non-concurrence et du respect des données confidentielles, la start-up n’a subi aucune contrainte. Et estime être « traitée avec plus de privilèges. On bénéficie de prix préférentiels. Et au-delà de la relation commerciale, il y un échange et un vrai accompagnement avec notre parrain au sein de Mediapost ». Régulièrement, ils font ensemble le point sur les metrics et objectifs à atteindre. 

C’est au niveau opérationnel que le partenariat s’est avéré un peu plus compliqué. « Nous avons mis au moins 6 mois à définir et mettre au point techniquement une offre précise pour pouvoir intégrer les produits et services de Mediapost. Les méthodes de travail sont différentes. » Parmi les surprises rencontrées, les échanges de documents. « La documentation de Mediapost est très corporate et parfois lourde, il faut adopter une "lecture start-up". Quand nous recevons dix PDF de 20 pages chacun, nous devons à aller à l'essentiel. » Autre différence de taille, le planning. « Nos équipes sont disponibles bien après 17 heures et peuvent dépanner un week-end ou en vacances, alors que chez Mediapost, les interlocuteurs sont sur des horaires très classiques. Il faut apprendre à se caler au rythme de l’autre. »

En tant que start-up avec 20 salariés, Doz se dit agile, va vite, droit au but, sans avoir besoin de multiplier les réunions. La start-up, qui travaille dans des cycles courts de prise de décision, de production et de mise en marche et pouvons, peut « ébaucher un nouveau service en deux semaines quand il faudra 18 mois pour un grand groupe et que la technologie sera déjà obsolète ! » Autre avantage, le fait de « cultiver le droit à l’erreur pour avancer. » Le privilège des petites structures qu’une filiale comme Mediapost ne peut pas se permettre avec ses 12.000 salariés.

Charlotte de Saintignon

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