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Pour Montebourg, Juppé va "précipiter le pays dans la rébellion et le chaos"

En meeting en Loire-Atlantique, jeudi, Arnaud Montebourg a sévèrement taclé Alain Juppé avant le deuxième débat de la primaire de la droite. Une victoire du maire de Bordeaux en mai 2017 rendrait, selon lui, automatique l'élection de Marine Le Pen en 2022 à l'Elysée. Mercredi, il l'avait déjà comparé à un anti-Robin des Bois.

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© Reuters

 

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Pour Arnaud Montebourg, Alain Juppé est l'inverse de Robin des Bois. (Reuters)

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Une attaque en règle, quelques heures avant un moment décisif de la campagne de la primaire de la droite. Arnaud Montebourg s'est de nouveau livré à une charge envers Alain Juppé, jeudi, en meeting à Saint-Herblain (Loire-Atlantique), quelques heures avant le deuxième débat de la primaire à droite . Pour lui, la victoire à la présidentielle en mai prochain de l'ancien Premier ministre, "c'est Le Pen dans 5 ans, car c'est un programme d'austérité sans précédent, puissance 2 ou 3 par rapport à l'austérité fiscale des années Hollande, avec 100 milliards d'euros de coupes budgétaires, a-t-il déclaré. Ce programme va précipiter le pays dans la rébellion et le chaos." Une critique déjà présente dans son discours : dimanche, il avait déclaré dans les colonnes du JDD que "le programme économique de Juppé nous conduir[ait] tout droit à la victoire éclatante de la famille Le Pen la fois suivante".

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Lire aussi : Les pièges que Juppé doit encore déjouer pour l'emporter

La veille, ses attaques n'étaient pas moins violentes à l'égard du favori des sondages de la primaire de la droite : "Certains me disent, il faut aller voter Alain Juppé pour écarter le spectre Sarkozy. Je crains qu'ils ne soient déçus une fois Alain Juppé désigné, car les programmes sont strictement siamois." Le maire de Bordeaux est même perçu comme l'antithèse d'un héros bien connu : "Robin des Bois prenait aux riches pour donner aux pauvres, M. Juppé prend aux pauvres pour donner aux riches", avait-il déjà déclaré mercredi.

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Pas de nouveau référendum à Notre-Dame-des-Landes

Interrogé sur ses chances de remporter la primaire, Arnaud Montebourg a répondu qu'il ne voyait pas "comment la gauche pouvait éviter de tourner la page d'un bilan qui est indéfendable devant les Français", ajoutant qu'il n'était "pas le candidat du bilan". "Je suis en mesure de rassembler pour un projet alternatif (...) à la désarticulation de la gauche, à la théorie des gauches irréconciliables, à l'atteinte faite à nos valeurs, à l'inefficacité totale des choix idéologiques qu'ils ont faits sur l'économie", a-t-il plaidé, quelques jours après avoir indiqué au JDD qu'il était l'unique alternative à François Hollande.

Lira aussi notre interview d'Arnaud Montebourg : "L'alternative à Hollande, c'est moi"

Enfin, le candidat Montebourg a précisé son point de vue sur le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes , auquel il s'était opposé en 2011 : "Le résultat du référendum (lors duquel le "oui" l'a emporté, NDLR ) est clair et net. Quand il y a eu un référendum, on s'y plie ou alors il faut pas solliciter les gens", a-t-il déclaré. "Refaire un référendum, c'est la méthode des bureaucrates européens quand ils ne sont pas contents du résultat. Pour moi la démocratie, c'est sacré", a-t-il expliqué. 

Source: leJDD.fr

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