Rennes. Exercice anti-terroriste de grande ampleur

Cette opération de grande ampleur a mobilisé près de 350 acteurs, un chiffre record pour un exercice de sécurité civile dans la capitale bretonne.

Conformément au scénario élaboré par la préfecture, l'alerte a été donnée peu avant 10 h par des témoins de l'attaque d'un bus par quatre hommes armés au visage masqué par un chech. Après avoir tiré des coups de feu à blanc sur les passagers, les acteurs jouant les terroristes se sont dirigés vers la salle Gabily (le lieu de répétition du TNB) située non loin de là.

Ils s'y sont retranchés, ont pris les spectateurs en otage et commencé à les mitrailler. Moins de 45 minutes après le premier appel, l'unité du RAID basée à Rennes a été la première à être dépêchée sur les lieux, dans la plaine de Baud en bordure de Vilaine.

8 morts dans le bus, 21 dans la salle de spectacle et les 4 terroristes

Les policiers ont investi les lieux et ont " neutralisé " les terroristes qui avaient déjà " tué " de nombreux otages. A peine cette action de force achevée, le côté théâtral de l'exercice a laissé la place à l'organisation des secours, avec la sécurisation les lieux, l'installation des périmètres de sécurité, l'aménagement d'un impressionnant centre opérationnel d'accueil et de soins de première urgence, la mise en place des convois d'ambulances et de leurs escortes de motards vers le CHU de Pontchaillou et le CHP de Saint-Grégoire, l'identification des blessés, et la prise en charge psychologique des proches de victimes.



Le bilan s'élevait en début d'après-midi à 33 personnes décédées (8 passagers du bus, 21 spectateurs de la salle Gabilly et les quatre terroristes), et une soixantaine de blessés dont plusieurs en état d'urgence absolue.

Test de réactivité et de coordination

L'enjeu de cette opération inédite était de " tester en grandeur nature la réactivité des services actionnés sur le plan Attentat élaboré après la tragédie du Bataclan ", explique le préfet Christophe Mirmand. " Il s'agissait aussi de vérifier les conditions dans lesquelles les services s'articulent entre eux ", poursuit-il en insistant sur l'importance de cette coordination lors qu'autant d'acteurs sont actionnés (police, gendarmerie, parquet, sapeurs-pompiers, sécurité civile, SAMU du département, Croix-Rouge).

Tout cela a-t-il parfaitement fonctionné? " Nous allons analyser le déroulement de l'exercice et dresserons rapidement un rapport de retour d'expérience, mais il est encore trop tôt pour évaluer les résultats ", répond le préfet.