Une vendange 100 % bio sans sulfites

Philippe Lejeune, après avoir arpenté les parcelles la veille, a jugé le bon moment pour entreprendre les vendanges sur la propriété Chambert, qui comprend 65 hectares. Il était intéressant de savoir comment s'était comporté un vignoble bio pendant cette période de sécheresse durant tout l'été.

Ce vendredi 23 septembre, vous commencez tout juste les vendanges 2016 ?

Nous les avons commencées la semaine passée par le blanc, avec des vendanges à la main sur 2 ha de Chardonnay ; il devrait se situer aux alentours de 12,5°. Aujourd'hui, nous commençons à vendanger 3 ha, toujours à la main, pour faire le rosé ; il sera vendu uniquement sur la propriété, en vente directe.

La machine prendra ensuite le relais ?

Il restera 60 ha sur la propriété à vendanger. La cuvée haut de gamme sera vendangée à la main et pour le reste, en rouge, on travaillera avec la machine.

Comment se présente le millésime cette année ?

On devrait avoir une belle année. Nous travaillons 65 hectares 100 % en bio et cette année ce sera la première année sans soufre donc sans sulfites. Il s'agit d'un millésime très facile pour le faire : pas de pression de maladie, pas de moisissure, des conditions facilitées par le beau temps, même les petites baies sont sucrées et les 20 millimètres d'eau tombés dernièrement ont fait du bien.

Quelles améliorations prévoyez-vous d'ici 2017 ?

En novembre prochain, nous remplacerons les cuves inox du chai par 29 cuves en béton, d'un poids total de 170 tonnes, d'un volume entre 50 et 80 hl chacune, ce qui permettra de faire des vinifications parcellaires encore plus pointues. Les cuves inox sont bien pour des vins jeunes ou à circuit court, mais pour vieillir l'inox n'est pas adapté.

La vendange 2017 sera déposée sur la table de tri. Tout se fera par gravité pour aller dans les cuves par tapis roulant, sur la longueur du chai de 40 mètres. Le but est d'éviter d'abîmer le raisin. C'est 100 % du vignoble de Chambert qui sera traité comme cela.