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« Mettre un coup de projecteur sur les enjeux du bâtiment durable », Anne-Sophie Perrissin-Fabert

Publié le 22 septembre 2016

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Alors que la certification HQE a connu un essor important en 2015, l’association HQE-France GBC s’apprête à lancer la World Green Building Week, qui débutera le lundi 26 septembre. A cette occasion, Anne-Sophie Perrissin-Fabert, directrice de l’association, revient avec nous sur le déroulement de cet événement et les enjeux qu’il représente. Entretien.
« Mettre un coup de projecteur sur les enjeux du bâtiment durable », Anne-Sophie Perrissin-Fabert - Batiweb


Anne-Sophie Perrissin-Fabert, directrice de l'Association HQE-France GBC. © DR

Batiweb : En quoi consiste concrètement la World Green Building Week ?

Anne-Sophie Perrissin-Fabert : Il s’agit d’une semaine mondiale du bâtiment vert, un événement porté par le réseau des GBC. Aujourd’hui, plus de 74 pays sont membres de ce réseau, l’association HQE-France GBC en étant le représentant français. L’objectif de la semaine est de sensibiliser à l’échelle de la planète le plus grand nombre d’acteurs au sujet de la construction durable. C’est aussi l’occasion de présenter des réalisations pour partager les bonnes pratiques par rapport aux enjeux environnementaux, de qualité de vie et de performance énergétique. L’objectif de la semaine, décliné de façon différente dans chaque pays, est vraiment d’unir nos forces pour mettre un coup de projecteur sur les enjeux du bâtiment durable. Plus spécifiquement en France, nous organisons pour la sixième année consécutive un parcours durant lequel nos membres et les acteurs engagés proposent des visites de sites, des concours, des prises de parole, etc.

Quels sont les points importants qui vont être abordés dans cette nouvelle édition ?

A-S P-F : Il est toujours intéressant de découvrir les thématiques que les acteurs ont mises en avant. Cette année, on retrouve notamment les sujets du bâtiment connecté, la place de l’utilisateur dans leur système, ce qui est assez nouveau. Les bâtiments à énergie positive et la rénovation sont également abordés, bien sûr. Le thème de la valeur immatérielle, peu connu mais dont les outils de mesure sont de plus de plus opérationnels, sera aussi traité. Il s’agit d’essayer de quantifier la valeur immatérielle d’un bien immobilier, autrement dit tous les éléments qui ne relèvent pas du prix de marché.

Quels enjeux représente cet événement pour la France et pour le monde ?

A-S P-F : La World Green Building Week offre un véritable coup de projecteur pendant une semaine sur ces sujets. Elle permet de sensibiliser les particuliers sur le fait qu’il est possible de faire avancer les choses, ainsi que les institutionnels et les politiques sur les leviers que peut représenter le secteur de la construction pour répondre aux enjeux climatiques et de logement.

En quoi est-il important que de grands acteurs du bâtiment se mobilisent pour la World Green Building Week ?


A-S P-F :
Il est important que la France, qui dispose d’un savoir-faire particulier sur ces sujets, puisse aussi le montrer et le partager avec le reste du monde. Cette semaine est l’occasion de faire savoir ce qui se passe en France autour de la construction durable. Cette semaine est aussi une invitation à partager les bonnes pratiques des uns et des autres pour accélérer ce mouvement.

Quelles sont les nouveautés globales apportées par cette édition ?

A-S P-F : La nouveauté à l’échelle de la semaine mondiale concerne un concours photo organisé sur les réseaux sociaux, avec le message « changez vos perspectives ». À travers cette initiative, le world BGC souhaite vraiment apporter un autre regard sur les bénéfices pour l’utilisateur d’un bâtiment durable. Pour ce qui concerne le parcours français, nous serons aussi présents au congrès de l’USH, organisé pendant la Green Building Week. Nos adhérents ont donc proposé des événements pendant ce congrès.

Comment s’organise la mobilisation avec les autres pays ?

A-S P-F : Chaque GBC local organise la semaine comme il le souhaite. Selon la maturité des pays sur ces réflexions, cela prend des formes différentes. En général, les GBC organisent au moins une conférence pendant la semaine. Nous sommes heureux d’être partenaires d’évènements organisés en Russie, en Colombie et au Mexique cette année. Nous parlerons notamment des outils HQE, de la certification et de cette démarche de progrès pour les acteurs du bâtiment et de l’immobilier.

En quoi est-ce important que d’autres pays s’inscrivent dans la démarche HQE ?

A-S P-F : Je pense que c’est avant tout important pour tout le monde. C’est le signe que la construction durable se développe et que nous gagnons du temps en faisant bénéficier d’autres pays de notre cadre de référence pour développer une construction durable, anticipant les réglementations et l’obsolescence, permettant de répondre aux standards des investisseurs mondiaux et aux besoins de leurs clients. C’est aussi la preuve qu’HQE est un outil grâce auquel il est possible de structurer une démarche de bâtiment, d’aménagement ou d’infrastructures durables quelques soient les contextes climatiques, culturels et réglementaires.

Propos recueillis par Fabien Carré
Photo de Une : ©Fotolia

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