Cézanne et moi

Ils s’aimaient comme on aime à treize ans : révoltes, curiosité, espoirs, doutes, filles, hommes, élans mystiques, révoltes, curiosité, espoirs, poulpes, rêves de gloires, doutes, seringues usagées, révoltes, ils partageaient tout. Paul est riche. Emile est pauvre. Paul se moque d’icelui et il a bien raison. Ils quittent Aix, qui n’existe pas, « montent » à Paris, pénètrent dans l’intimité de la butte Montmartre et des Batignolles, rien ne t’affole. Tous hantent les mêmes lieux, dorment avec les mêmes doudous, crachent sur les bourgeons qui le leur rendent bien, se baignent nus (mention spéciale à Louane Emera, nue), crèvent de faim puis mangent des clous, puis s’entre-tuent à propos des œuvres de Lénine, boivent de l’absinthe et tapent de la ké, dessinent le jour des modèles qu’ils découpent à la scie égoïne la nuit, font trente heures de train par jour pour un coucher de soleil à Lille… Heureusement, comme le chante Claude François dans les Teppaz d’époque : « Cézanne est là ».

Aujourd’hui Paul est mort d’une hépatite. Emile est écrivain public à Barbès. VDM

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