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Management

Carrière : à compétences égales, les soft skills font la différence

Pour Julien Bouret, qui se définit lui-même comme coach en bien-être professionnel, les compétences techniques ne suffisent pas. Il faut savoir travailler dans un esprit de coopération.
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Julien Bouret, COAUTEUR, avec Jérôme Hoarau et Fabrice Mauléon de Le Réflexe soft skills. Les compétences des leaders de demain (éditions Dunod, 2014).
Julien Bouret, COAUTEUR, avec Jérôme Hoarau et Fabrice Mauléon de Le Réflexe soft skills. Les compétences des leaders de demain (éditions Dunod, 2014).
© Bruno Levy pour Challenges

Challenges. Comment définissez-vous les soft skills ?

Julien Bouret. Il s’agit de compétences personnelles permettant d’harmoniser ses relations à autrui et de bien vivre son travail. Elles impliquent d’être capable d’agir en conscience, de travailler en confiance et dans un esprit de coopération. D’être entreprenant au sens large, de construire sa vie et de prendre des initiatives.

Pourquoi est-ce si important pour un cadre de se préoccuper de ces compétences relationnelles ?

Parce que, en cas de recrutement, lorsque les DRH sont face à dix personnes à compétences techniques similaires, ce sont elles qui font la différence. Or ces qualités entrepreneuriales, transversales, sont très peu enseignées.

Pourquoi les entreprises s’intéressent-elles aux soft skills ?

Parce qu’elles sont à la recherche d’un modèle qui redonnerait de la confiance aux équipes opérationnelles. L’accumulation du mal être individuel et collectif se paie très cher. Derrière ce mouvement, il y a aussi une nouvelle façon d’emmener ses équipes avec soi.

Est-ce la fin du lien de subordination classique ?

A minima le début de son allégement. Il y aura toujours besoin d’un leader, mais au sens de celui qui sait travailler avec les autres et comprendre leurs attentes. Les jeunes générations sont porteuses de cette nouvelle vision. Quant aux entreprises, elles feraient beaucoup d’économies en allégeant les contrôles sur leurs salariés, et en associant leurs équipes opérationnelles à leurs comités de direction.

Sommes-nous tous égaux, d’un pays à l’autre, face à ce besoin ?

Pas du tout. En Asie, les gens sont naturellement tournés vers l’écoute de soi. Aux Etats-Unis, les soft skills sont enseignés. Les Européens sont en retard sur le sujet parce qu’ils ont longtemps pensé que les hard skills, les compétences techniques, suffisaient.

Comment travailler à titre individuel sur ses soft skills ?

Pour penser « out of the box », il faut être dans une forme de détente. Les décisions prises dans le calme sont plus rationnelles que celles prises sous l’effet du stress. L’esprit d’innovation dépend de cette énergie. Or nous passons 47 % du temps de notre journée perdus dans nos pensées. Ce bavardage mental prend beaucoup d’énergie. Pour le faire cesser, les « rendez-vous avec soi-même », qu’il s’agisse de siestes, de massages, de temps de méditation, sont essentiels.

A vous entendre, tout le monde devrait se mettre à méditer ...

Sans forcément apprendre à méditer, à être capable de retrouver l’état naturel du bébé qui se focalise sans effort sur l’instant présent. Beaucoup de sportifs de haut niveau pratiquent les techniques méditatives. Steve Jobs méditait régulièrement pour activer sa créativité.

Julien Bouret, Coauteur, avec Jérôme Hoarau et Fabrice Mauléon de "Le réflexe soft kills. Les compétences des leaders de demain" (Editions Dunod, 2014)

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