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JP Morgan Chase range costumes et tailleurs au placard pour adopter le polo

Après un voyage dans la Silicon Valley, l’état major de la banque a décidé d’autoriser le port des vêtements « casual ».

Par Elsa Conesa

Publié le 9 août 2016 à 15:56

Tombez le costume ! A défaut d’offrir les mêmes promesses de carrière que la Silicon Valley, Wall Street commence à en adopter les codes vestimentaires. Juste avant l’été, JP Morgan Chase a ainsi incité, dans un email, ses employés à venir travailler en s’habillant de façon décontractée. En langage Wall Street, cela veut dire : sans costume, sans cravate, sans tailleur. Et c’est une petite révolution. Bien que les banques pratiquent depuis longtemps le « casual Friday », consistant à se vêtir de façon plus informelle juste avant le week-end, aucune n’en avait jusqu’ici fait une norme au quotidien.

Jean et baskets, un point délicat

L’esprit start-up reste toutefois sous contrôle. Pas question de venir avec des vêtements de sport ou de yoga, des tongs, une casquette ou une capuche, précise le courrier révélé par le « Wall Street Journal » il y a quelques semaines. Les tenues « moulantes ou transparentes », susceptibles de déconcentrer les équipes, sont proscrites. Jean et baskets demeurent un point délicat, qui doit faire l’objet d’une discussion au cas par cas avec le manager. Le costume et le tailleur restent évidemment de mise face aux clients. En cas de non-respect des consignes, la sanction peut aller jusqu’au licenciement. « Décontracté ne veut pas dire en week-end », rappelle le mémo.

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L’idée de ce relooking aurait émergé à la suite d’un voyage de l’état major de la banque sur la côte Ouest, où l’uniforme dominant est celui de Mark Zuckerberg : tee shirt gris, hoodie, jean. « De plus en plus de clients s’habillent de façon informelle », constate l’email, qui reconnaît que « notre façon de travailler évolue ». Le patron de la banque Jamie Dimon lui-même n’hésite plus à s’afficher en polo. Mais pour montrer sa détermination, l’établissement a été jusqu’à installer une boutique temporaire au sein de son siège new-yorkais de Park Avenue, proposant des polos et des vêtements décontractés de la marque « preppy » Vineyard Vines, connue outre-Atlantique pour son logo en forme de petite baleine rose. Elle envisagerait même de poursuivre la collaboration avec d’autres marques, dans d’autres sites de la banque, et n’exclut pas de développer des lignes de vêtements portant sa griffe, comme le font les stars de la Silicon Valley, Google ou Facebook.

Moderniser son image

S’il doit permettre à la banque de s’adapter aux pratiques de ses clients, ce nouveau « dress code » vise aussi à moderniser son image sur le marché du recrutement, où les grandes maisons de Wall Street font face à la concurrence croissante de la Silicon Valley et des fonds d’investissements, grands gagnants de la crise, et dont les codes sont moins stricts. D’autres établissements, comme le fonds BlackRock, ou le cabinet d’audit PriceWaterhouseCoopers (PWC) ont officiellement autorisé le jean il y a quelques mois. « C’est un tournant pour des organisations comme la nôtre, nous devons écouter davantage ce que veulent nos employés, a admis Tim Ryan, devenu cet été patron de PWC aux Etats-Unis. Les banques font face aux mêmes défis. Nous nous battons sur un marché des talents de plus en plus réduit ».

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