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L’AMF perquisitionne le siège d’EDF

Le gendarme des marchés financiers a ouvert une enquête sur la communication financière du groupe depuis 2013.

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Publié le 21 juillet 2016 à 17h44, modifié le 22 juillet 2016 à 06h44

Temps de Lecture 1 min.

Immeuble EDF à la Défense, en avril.

Visite inhabituelle, ce jeudi 21 juillet en début de matinée, au siège d’EDF, avenue de Wagram à Paris. Plusieurs enquêteurs de l’Autorité des marchés financiers (AMF) ont demandé à rencontrer le secrétaire général du groupe public, Pierre Todorov, et se sont fait remettre une série de documents, selon trois sources concordantes. « Une vraie perquisition, même si cela n’en porte pas le nom », raconte un témoin, encore surpris.

Cette « descente » inattendue s’inscrit dans le cadre d’une enquête ouverte récemment par l’AMF sur l’information financière donnée aux marchés par EDF depuis 2013, selon la lettre de mandat présentée par les enquêteurs. Dans le cadre de ses pouvoirs, le gendarme des marchés financiers cherche à savoir si EDF a informé les investisseurs de façon complète, en temps et en heure, sur les sujets susceptibles d’affecter le cours de l’action du groupe.

Le dossier Hinkley Point questionné

Deux dossiers semblent particulièrement concernés. D’une part, le programme de rénovation de l’ensemble des centrales nucléaires, le « grand carénage » selon le jargon d’EDF. Un chantier d’abord évalué à 55 milliards d’euros mais qui a été revu récemment à la baisse. D’autre part, Hinkley Point, c’est-à-dire le projet de construction, dans le sud-ouest de l’Angleterre, de deux réacteurs de nouvelle génération, des EPR (european pressurized reactor), pour un coût estimé à 18 milliards de livres, soit près de 22 milliards d’euros, dont les deux tiers à la charge d’EDF.

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Dans les deux cas, et dans d’autres peut-être, le groupe a-t-il fourni aux investisseurs toutes les informations nécessaires ? C’est, semble-t-il, la question posée, alors que l’action EDF a perdu 45 % de sa valeur en trois ans, et que l’entreprise a été exclue, fin 2015, du CAC 40, l’indice phare de la Bourse de Paris. L’interrogation porte sur la communication d’EDF tant sous la présidence d’Henri Proglio que sous celle de Jean-Bernard Lévy, son successeur depuis novembre 2014.

Contactée par Le Monde, la direction d’EDF s’est refusée à tout commentaire.

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