En trois ans, la technologie des containers a révolutionné la manière d’utiliser les serveurs et de déployer les applications. Ils étaient au cœur de la 1ère édition de la Paris Container Day.

A l’occasion de cette première édition de la Paris Container Day à l’initiative du cabinet Xebia, les organisateurs ont fait salle comble témoignant de l’intérêt et du succès des containers. Et les principaux acteurs de cette nouvelle vague étaient présents : Docker, Google, Microsoft, CoreOS, Red Hat, Mesosphere, AWS, Cloudbees…

VMware avait révolutionné le data center en transposant aux serveurs x86 le concept de virtualisation. Une première étape vers une plus grande flexibilité et une meilleure utilisation des serveurs. Mais la gestion des machines virtuelles restait une tâche assez lourde. C’est alors que sont apparus les containers et son porte drapeau Docker rejoint aujourd’hui par nombre d’acteurs.

Les deux technologies, virtualisation d’un côté et containers de l’autre, et la seconde complète la première en apportant plus de flexibilité. Pour mémoire, rappelons qu’une machine virtuelle comprend le système d’exploitation complet avec ses pilotes, ses fichiers binaires et l’application. La machine virtuelle s’exécute sur un hyperviseur qui est mis en œuvre par le système d’exploitation du serveur. A l’inverse, avec la technologie du container, les instances virtuelles partagent le système d’exploitation du serveur avec ses fichiers binaires et ses bibliothèques. Ainsi, chaque container ne comprend l’application qu’il est destiné à mettre en œuvre et les fichiers binaires associés. C’est pourquoi les containers sont souvent associés à l’approche DevOps car ils permettent d’accélérer le déploiement des applications.

Container Day1

« Aujourd’hui, la bataille sur les moteurs est terminée, explique Pablo Lopez, directeur technique de Xebia, notamment grâce à l’Open Container Project qui définit les standards sur les formats et l’exécution des containers. Aujourd’hui, la concurrence se porte sur les orchestrateurs » qui permettent de gérer le cycle de vie des containers et pouvoir en déployer des nombres très élevés au gré de la demande. Sur ce terrain, les principaux acteurs sont Docker avec Swarm, Google avec Kubernetes et Mesos avec Marathon. Du côté du cloud, Google, AWS et Microsoft sont particulière actifs.

Revenant sur le récent DockerCon qui s’est tenu la semaine dernière à Seatlle, Jean-Laurent de Morlhon de Docker a rappelé que 60 % des entreprises ont déployé des containers Docker. Parmi les principales annonces, on peut citer Docker Datacenter (DDC) en version de production. DDC est conçu pour permettre aux entreprises de déployer des containers as a service soit sur site soit sur le cloud, en offrant un environnement sécurisé d’administration autorisant les développeurs à concevoir et déployer les applications.

DDC inclut Docker Universal Control Plane intégré dans l’outil de clustering Swarm et Trusted Registry (DTR) qui assure la gestion des images Docker. Docker a présenté Docker Store en mode beta privée qui permet de garantir que l’on a affaire à des images sécurisées de container Docker. A noter également, les versions en mode béta privée de Docker for Mac et Docker for Windows, sachant néanmoins qu’en passant d’un environnement Mac à Windows, on ne récupère pas le code ainsi que des version beta de Docker for AWS et Docker Azure.

Container Day3Alexis Moussine-Pouchkine, en charge des relations avec les développeurs chez Google, rappelait que les technologies des containers sont bien maîtrisées. « On en démarre 2 milliards par semaine, a-t-il indiqué et tout tourne sur des containers ». Des volumes qui donnent un certain crédit à cette affirmation. Kubernetes est bien plus qu’une simple réécriture de la technologie Borg utilisé en interne dans les propres data centers de Google. Pour preuve, Google a transféré la technologie à la Cloud Native Computing Foundation (CNCF) qui en gère le développement et en a la propriété intellectuelle. Google propose également Google Container Engine qui propose Kubernetes as a Service. Parmi les clients de l’orchestrateur de Google, Alexis Moussine-Pouchkine mentionne le New York Times, eBay, Box, Goldman Sachs ou encore Viacom.

Julien Corioland, évangéliste technique de Microsoft a tenu a rappelé combien son entreprise avait fait du chemin depuis l’arrivée de Satya Nadella sur de nombreux sujets, notamment l’open source. Les containers font aussi partie de la stratégie de la stratégie de Microsoft, avec Azure Container Service qui permet de gérer des containers Linux as a service avec Swarm ou DC/OS de Mesosphere mais aussi comme des technologies Microsoft avec les containers dans Windows Server et Hyper-V qui offrent les mêmes concepts que leurs homologues dans le monde Linux.

William Hoffmann, Solution Architect de Red Hat a également confirmé que les containers étaient au cœur de tous les développements de l’éditeur qu’il s’agisse de RHEL, Cloudform, Openshift, Red Hat Storage ou Red Hat Openstack Platform. Le leader de l’open source tient actuellement son Red Hat Summit et a procédé de diverses annonces dans lesquels les containers tiennent une place importante. Enfin, Julien Simon, évangéliste technique d’AWS a démontré la facilité de déployer des containers en quelques clics sur le cloud.


Les containers chez Red Hat

  • Un système d’exploitation de conteneur Linux, sécurisé et fiable : Red Hat Enterprise Linux et Red Hat Enterprise Linux Atomic Host.
  • Une plateforme complète de développement et déploiement de conteneur d’entreprise adaptée à de nombreux scénarios : Red Hat OpenShift.
  • Un stockage natif en conteneur : Red Hat Gluster Storage.
  • Une administration unifiée des conteneurs : Red Hat CloudForms.

Container Day4