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Nouveau départ pour l’incubateur Paris Pionnières

Nouvelle présidente, nouveaux locaux, nouveau programme… L'incubateur dédié aux femmes connaît une véritable renaissance, après dix ans d'existence.

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Les nouveaux locaux de Paris Pionnières ont été conçus par l'architecte d'intérieur Fanny Murat, Charlotte Cadet de Brocante LAB et la graphiste Nadine Ziade Postel. (James Weston)
Publié le 13 juin 2016 à 07:30

Grande verrière, couleurs pop, grands tapis et motifs graphiques, le nouveau hub de Paris Pionnières semble imprégné d'une nouvelle énergie. Féminine ? Pas que ! Même si l'espace a été conçue par des femmes : l'architecte d'intérieur Fanny Murat, Charlotte Cadet de Brocante LAB et la graphiste Nadine Ziade Postel. En plein quartier du Sentier, sur plusieurs niveaux, les 600 mètres carrés accueillent un espace résident, un espace de coworking, des salles lounge et des salles de réunion aux noms inspirants, d'Oprah Winfrey à Ada Lovelace (a inventé le code informatique) en passant par Simone de Beauvoir et Coco Chanel, « première startupeuse française » s'amuse Caroline Ramade, déléguée générale adjointe de l'association. Ouvert depuis mars dernier, l'équipe s'est définitivement installée durant le mois d'avril. « On a mis du temps, on avait besoin de s'installer avec la communauté, » précise la déléguée générale adjointe. L'inauguration officielle aura lieu le 22 juin 2016 en présence d'Anne Hidalgo, Maire de Paris.

Un savoir-faire de dix ans

L'ancienne présidente de l'association a volé vers d'autres horizons et Marie Georges a proposé de lui succéder. Incubée en 2005, elle fait partie de la première promotion d'entrepreneures, et « incarne le symbole de la réussite de Paris Pionnières ». Elle veut aujourd'hui « aider les futures entrepreneures » et transmettre tout ce qu'elle y a appris. Initialement, elle avait un projet de fundraising dans l'art, avant de fonder une agence de conseil et de communication en RSE (responsabilité sociétale de l’entreprise), TroisTemps. Celle-ci a depuis fusionné avec l'agence de communication Meanings, dont elle est toujours associée et dirigeante. Le programme est chargé !

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Le 30 juin 2016 seront présentées les trois gagnantes du programme de pré-incubation unique pour les startupeuses du sport, Les Sprinteuses, en partenariat avec l'incubateur Le Tremplin, la Française des Jeux et la ville de Paris. A la rentrée 2016, l'équipe lancera 66 Miles, un programme en six mois pour les femmes managers de grandes entreprises « intrapreneures » : « Notre créneau c'est : "elles font plus qu'elles ne parlent", explique Caroline Ramade. « Nous avons un savoir-faire de dix ans. Maintenant il est temps de le faire savoir. Nous appliquons à nous-même ce que nous disons aux start-up ».

Apéro kit de survie et banque du temps

Le but de Paris Pionnières ? Amener la femme dans l'écosystème. Selon le rapport sur l'entrepreneuriat féminin du Centre d'Analyse Stratégique en 2013, près de 65 % des femmes ne se sentent pas capables d'entreprendre. « Nous, nous les accueillons nous leur proposons des solutions, » rétorque Caroline Ramade. Les solutions passent par plusieurs programmes qui peuvent s'enchaîner, ou pas. D'abord, #POSSIBLE, le Women's startup camp préparatoire : trois jours pour tester son potentiel, son idée et s'entraîner à pitcher. Puis, #Wodi, programme de pré-incubation qui dure le temps d'arriver au Minimum Viable Product, le fameux MVP (durée : entre 2 et 6 mois). Ensuite, « si le projet est bien innovant, il est possible de rentrer dans notre incubateur », poursuit-elle. A côté de ces programmes, des événements ponctuent l'année, comme Les Robinsonnes, apéro kit de survie, avec de grands noms de l'entreprenariat ; Time 4 Skills, la « banque du temps » qui permet d'échanger ses compétences avec le skillar, la monnaie locale.

« Nous avions envie d'incarner tous ces projets, de pouvoir accueillir des réseaux féminins, de faire de ces femmes les nouveaux leaders de demain et de les rendre très visibles, » précise Caroline Ramade. « Nous faisons peut-être de la discrimination positive depuis dix ans, mais au final ça impose une mixité naturelle. Nous pensons que c'est un bien pour un bien et nous assumons complètement cette position ». La déléguée générale de Paris Pionnières voudrait également lancer une chaîne de podcast pour inspirer les femmes entrepreneures. Bref, ça fourmille d'idées !

Julie Falcoz

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