PVY EP040 LES ENFANTS – Laura McClellan

enfants
Pour cet épisode consacré à l’éducation des enfants, j’ai fait appel à mon amie Laura McClellan,  “The Productive Woman”. Elle a  élevé avec Mike, son mari, 5 enfants, qui sont aujourd’hui des adultes accomplis.
A l’origine, je souhaitais qu’elle nous parle elle même de son expérience, et elle a d’ailleurs fait un excellent podcast sur le sujet en septembre 2015. Malheureusement, Laura ne se sentait pas prête pour un enregistrement en français de tout un podcast, aussi nous avons fait l’introduction ensemble et ensuite je vous parlerai de son expérience, avec son autorisation.
Laura décrit dans son podcast comment elle a élevé ses enfants. Et notamment les grands principes qui ont régi la vie familiale, comme une vie paisible et efficace, être heureux et en bonne santé et faire de son mieux pour que ses enfants soient des enfants dont on recherche la compagnie.
Elle décrit ensuite les choses qu’elle a appris à propos des enfants et de l’éducation.

1/ les enfants sont résilients.

Même si nous faisons tous des erreurs dans l’éducation, ils peuvent s’en accommoder et continuer à grandir. et des erreurs nous en faisons tous, car il n’y a pas de guide qui nous explique à chaque étape ce que nous devon faire dans telle ou telle circonstance avec un résultat garanti. on tâtonne, on ajuste et on fait au mieux. Personnellement, ce point sur la résilience est un point qui me touche beaucoup. Ayant divorcé alors que mes enfants étaient très jeunes, je me suis souvent ( et me dit encore) dit, que cela ne leur donnait pas un bon départ dans la vie, que cela allait ruiner toute leur vie etc … Je ne suis pas en train de dire que cela n’aura aucun impact sur leur vie d’adultes, néanmoins, cela ne les empêche pas de grandir malgré tout.

2/ Amour

Les enfants ont besoin de savoir que nous les aimons et qu’ils comptent pour nous plus que tout au monde. Et c’est important de leur dire et de leur montrer, non pas en les couvrant de cadeaux, mais en étant présents, en leur accordant notre attention.

3/ Les enfants ne connaissent pas le concept de temps de qualité.

C’est une erreur que j’ai faite personnellement, persuadée, qu’il valait mieux passer peu de temps avec eux, mais que ce soit du temps qualificatif, plutôt que d’être dans le quantitatif. je pense que cette idée, je l’avais conçue pour me dédouaner un peu de passer que peu de temps avec eux, parce que je travaillais beaucoup trop par exemple, et que je passais aussi beaucoup de temps en déplacement ou dans les transports matin et soir. Mais au final, les enfants ne fonctionnent pas comme cela. Même si on n’est juste là, dans la pièce d’à côté en train de faire le ménage, de regarder un film ou de cuisiner, ils apprécient autant cette présence que si nous étions en train de jouer avec eux ou de faire une sortie en famille. C’est mon fils cadet qui m’a fait comprendre cela, il y a 7ou 8 ans. Il avait pris beaucoup de poids en peu de temps, alors que jusque là il était plutôt fin et sec. A table, je ne le voyais pas manger plus que d’habitude, je n’avais pas changer les habitudes alimentaires et pourtant le résultat était bien là. Après une discussion avec lui, il m’a avoué que lorsque je n’étais pas à la maison, il se ruait toutes les 5 minutes sur le frigo ou bien allait acheter des choses au supermarché. Je m’en suis étonnée, car il était déjà dans cette phase pré ado, où il était sans cesse enfermé dans sa chambre à jouer en ligne ou à tchatter avec ses amis. Donc pour moi, que je sois présente ou pas ne changeait pas grand chose à sa « vie », et comme il était déjà autonome, j’avais recommencé depuis quelques mois à avoir une vie sociale et je sortais plus souvent avec mes amis et m’étais lancée dans plusieurs activités. Mais c’était une erreur, mon bébé avait encore besoin de ma présence… Cela m’a fait comprendre que tous les moments passés avec eux, comptent.

4/ Jouets et activités.

Les enfants peuvent être heureux sans avoir tous les jouets, ni sans faire des dizaines d’activités. C’est une chose qui me parait évidente mais qui ne l’est pas pour tous. Il faut savoir dire non aux demandes incessantes des enfants pour avoir de nouveaux jouets. C’est une façon de leur apprendre que ce n’est pas de posséder beaucoup  de choses qui rend heureux, que le bonheur ne se trouve pas dans les objets mais en soi même. Concernant les activités, il faut aussi être vigilant. Je vis dan sun région où les enfants et adolescents ont souvent un agenda de ministres le soir et le week end, tellement ils font d’activités extra scolaires. Si le principe est louable est utile, il faut aussi laisser le temps aux enfants de se reposer, de souffler, voire de s’ennuyer, même si c’est un mot en passe de sortir du dictionnaire et aussi, cela permet d’avoir du temps à passe rien famille. Si tous les membres ont peur propre activités séparément, on ne se voit plus !

5/Structure et limites.

Les enfants ont besoin de structure et de limites. Les routines familiales sont d’excellents moyens de donner des structures à nos enfants et d’en faire des adultes qui auront de bonnes habitudes et qui sauront s’adapter facilement. Les enfants n’ont pas la notion du temps qui passe quand ils sont petits et les routines créent une sorte de grande horloge avec les activités de la famille et les leurs. Ils existent plusieurs systèmes qui permettent aux enfants de s’organiser dans le temps, comme les échelles de temps à dessiner ensemble et à poser dans leur chambre.
Ils ont besoin de limites, c’est à dire de savoir où elles se trouvent et de savoir quand ils les atteignent ou des dépassent. Ils doivent comprendre que NON c’est NON, et pas que les limites sont à géométrie variables. C’est comm cela que l’on apprend la discipline, la patience et à devenir des adultes structurés. Et dans ce domaine, notre rôle de parent être d’être consistant et fiables. Si nous sommes trop laxistes avec les limites, les enfants n’en n’auront pas non plus et nous voyons tous les jours les ravages de éducation sans limite, ou donné par des parents démissionnaires. Pour ce qui est des routines, outre la structure du temps et les bonnes habitudes, elles ont l’avantage de permettre de prendre le temps. Une bonne routine du matin vous aidera à maintenir une atmosphère calme et sereine le matin et à déposer vos enfants à l’école, détendus et l’esprit ouvert à l’apprentissage, et non dans les cris et les pleurs et le stress du retard.

6/ Les enfants ont besoin de temps pour être des enfants.

Et cela rejoint le point sur les activités extra scolaires. Ils ont besoin de temps pour jouer, pour faire la sieste, pour croire aux contes de fées etc. Ils ont le temps d’être propulsé dans notre monde violent et souvent inhumain, alors laissons leur ce temps.

7/ Les échecs.

Nous devons éviter de les mettre consciemment dans des situations où ils vont échouer ou risque d’échouer.  et ces situations nous les croisons tous les jours. Demander à un bambin de rester calme et silencieux pendant des heures parce que l’on veut aller dans un bon restaurant huppé par exemple. Leur faire rater l’heure de la sieste pour notre confort personnel, parce que nous sommes invités par exemple et leur reprocher ensuite d’être turbulent… Ce ne sont que des enfants, avec leur contraintes et nous devons en tenir compte. Nous devons nous adapter aux rythmes de nos enfants et non pas leur demander dès tout petits de s’adapter à notre rythme de fou. Ce ne sont pas des mini adultes, près à affronter toutes les situations.

8/ La Communication

La communication est importante avec les enfants et la communication aussi sur les événements de la maison. Leur expliquer très tôt où ils vont trouver le calendrier de la famille et quelles informations ils vont y trouver. J’ai eu pendant des années un calendrier Mnémoniak dans la cuisine, avec des petits autocollants qui indiquaient les vacances, les voyages, les rendez vous médicaux etc. C’est important pour le représentation du temps mais aussi pour prendre de bons réflexes d’organisation qu’ils conserveront une fois adultes.

9/ Contributions

Les enfants doivent apprendre à contribuer à la société et cela commence par la contribution au sein de la famille. Et cela commence bien évidemment avec les corvées ménagères, sortir la poubelle, vider le lave vaisselle, mettre la table, débarrasser, mettre le linge sale dans le panier à linge, passer la microfibre sur la paroi de douche etc etc.  Leur contribution est aussi d’apprendre à s’amuser seuls. Ils doivent comprendre assez vite que maman ou papa ne peuvent pas toujours jouer avec eux et qu’ils doivent apprendre à jouer seul ou bien à s’occuper en lisant par exemple, ou en jouant avec les frères et soeurs. Ainsi ils apprendront aussi l’autonomie.

10/ Différences

Tous les enfants et toutes les familles sont différentes et comme dans tous les domaines, il n’y a pas de solution miracle qui s’applique à la perfection dans tous les cas ou dans toutes les familles. Alors ne vous faites pas de mal en pensant que vos voisins ou vos cousins font mieux que vous. Chacun fait ce qu’il peut en tenant compte de ses propres impératifs, de son propre contexte et sa propre éducation et de ses objectifs.

11/ Apprendre aux enfants la confiance et l’autonomie  

C’est un chose qui a été très importante dans ma vie, car je me suis retrouvée très tôt à élever mes enfant seule, sans aucun support familial à proximité et avec un travail très prenant. 
Très vite, j’ai appris à mes enfants à aller seuls à l’école ( qui se trouve à 200 m), à se préparer un petit déjeuner, ou un diner seuls, pour les jours où je rentrais plus tard que prévu. Mais cela c’est joué aussi dans ma confiance en eux. Par exemple, pour ses 13 ans, mon fils ainé m’demandé s’il pouvait organiser une boom chez nous sans que je sois là. J’ai accepté, en fixant les limites ( heures, nombres de participants, état de la maison à mon retour), nous avons organisé ensemble la soirée et le jour j, je ne suis éclipsée à l’arrivée des participants. Tout c’est très bien passé, comme nous l’avions organisé et mon fils avait donc toute ma confiance pour pouvoir organiser d’autres fêtes s’il le souhaitait. Il est donc important d’avoir confiance dans les capacités de nos enfants et il faut leur montrer. Progressivement bien sûr et en fonction de leur maturité, afin de les aider à devenir des adultes sûrs d’eux, confiants.
Respecter quelles conseils, quelques règles simples, seront bénéfiques pour les enfants et pour leur épanouissement.
 
Priscille LIVENAIS
J'ai une passion pour l'organisation, la gestion des projets et les outils de productivité. Mon but n'est pas de tout faire, mais de ne faire QUE ce qui compte vraiment pour mener la vie que je souhaite, tout en sérénité.
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