Stuart, la pépite française qui ubérise la livraison express

Le phénomène du food delivery (la livraison express de plats de restaurants dans les centres-villes) donne des idées à d'autres secteurs.

La start-up Stuart vient de lancer officiellement sa plate-forme pour mettre en lien livreurs indépendants et commerces de tous types.

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Stuart, la pépite française qui ubérise la livraison express

Deliveroo, Foodora, Allo Resto, Take Eat Easy, UberEats… En quelques mois, le secteur de la livraison de repas a explosé dans les grandes villes françaises. Les habitants sont de plus en plus habitués à croiser des livreurs à vélo, à scooter, en vélo-cargo, camionnette… dans les rues de leur quartier. La démocratisation de ce type de service a permis le développement éclair de réseaux de livraison rapide dans les principales villes françaises. Un maillage de plus en plus dense que pourraient exploiter des commerces de tous types - fleuristes, libraires, épiciers – pour proposer facilement la livraison en quelques minutes à leurs clients. Comme un pied de nez aux géants du numérique tels qu'Amazon qui misent sur la livraison express.

 

des parrains prestigieux

Pour les y aider, la start-up Stuart a été créée en 2015. C'est la spin-off d'une pépite française du food-delivery, Resto-In, rachetée par La Poste. Ses fondateurs, Benjamin Chemla et Clément Benoit, ont imaginé une plate-forme de mise en relation à la demande avec une flotte de livreurs indépendants.

 

"C'est le partenaire technologique que l'on aurait rêvé avoir quand on a lancé Resto-In, s'enthousiasme Benjamin Chemla. D'ailleurs, le duo s'est vite rendu compte qu'un tel intermédiaire était attendu par de nombreux commerçants classiques et en ligne. On a été rejoints dès le départ par des patrons du e-commerce et investisseurs comme Jacques Antoine Granjon (Vente privée), Olivier Mathiot (Priceminister – Rakuten), Jean-David Blanc (Allociné), Hervé Louis (Sushi Shop)", se félicite l'entrepreneur.

 

Le groupe La Poste a aussi investi 20 millions d'euros dans la toute jeune start-up pour acquérir 20% de son capital et accélérer son développement, notamment à l'international.

 

une plate-forme techonolgique

  • "La force de Stuart c'est sa technologie, qui organise la rencontre de l'offre et de la demande", insiste son fondateur. La plate-forme attribue de manière automatique, en temps réel, des courses sollicitées par des utilisateurs - des entreprises comme Franprix ou Pizza Hut, par exemple – à des livreurs qui se trouvent, à l'instant T, près du point de retrait. Tous se fait en temps réel et en quelques minutes.
  •  

Les algorithmes sont constamment affinés pour optimiser l'affectation des courses en fonction d'un certain nombre de critères : poids, taille des colis, distance à parcourir, mode de déplacement du livreur. "On travaille même à mettre en place une faculté de prévision de la demande, pour anticiper les pics d'activité dans des zones et des créneaux horaires précis", ajoute Benjamin Chemla. La jeune pousse dit s'être concentrée sur la robustesse de sa plate-forme pour supporter de forts volumes de demandes.

 

un écosystème nouveau

Plusieurs milliers de livreurs indépendants parisiens se sont inscrits sur la plate-forme pour le lancement. Même succès à Londres et Barcelone, les deux autres villes où Stuart se lance simultanément.

 

En France, deux types de partenaires livreurs s'inscrivent. Des sociétés de transport qui peuvent diversifier leurs activités et optimiser leurs déplacements, et des livreurs indépendants, sous le statut d'auto-entrepreneurs. Cette dernière catégorie représente environ un tiers des inscrits. Parmi eux, des étudiants qui veulent travailler quelques heures pour financer les études, des salariés à la recherche d'un complément de revenus, des intérimaires et demandeurs d'emplois. "Mais tous nos livreurs motorisés font partie de sociétés de transport", précise le patron de Stuart. Ils ont la capacité de s'activer ou de se désactiver sur l'application quand ils le souhaitent.

 

Côté professionnels, Stuart a convaincu des grosses sociétés comme CDiscount, qui s'appuie sur l'outil pour son offre de livraison alimentaire express (ce qui lui permet de devancer Amazon !), et des petits commerces de quartier. "Notre solution va donner la faculté à des commerces qui ne s'étaient pas digitalisés de créer facilement un service de distribution rapide". Les utilisateurs peuvent soi utiliser manuellement l'application, soit intégrer Stuart à leur site web ou leur logiciel de caisse via une API.

 

Un énorme appétit

La start-up française a de grandes ambitions pour sa solution innovante. Elle a déjà recruté 70 salariés, dont 30 pour la partie technique, entre Paris, Barcelone et Londres, et prévoit des lancements dans d'autres villes françaises (en particulier Lyon et Bordeaux) et à l'étranger avant la fin 2016.

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