J.-A. Caballero : «On n'est pas dans la morosité !»

  • Sur le plateau de Beille, Jean-Antoine Caballero dispose de dix enneigeurs.
    Sur le plateau de Beille, Jean-Antoine Caballero dispose de dix enneigeurs. Photo DDM, G. J.
Publié le , mis à jour
Propos recueillis par Géraldine Jammet

Jean-Antoine Caballero est optimiste. Et ça fait du bien. Le directeur adjoint du plateau de Beille affiche 86 % de son domaine ouvert. Ses dix enneigeurs permettent de pallier les manques de neige. Qu'il relativise.

À l'heure où certaines stations de ski font grise mine en raison du manque de neige en ce début de saison, Jean-Antoine Caballero, directeur adjoint du site nordique du Plateau de Beille se veut relativement optimiste. Et évoque le nouveau dispositif densifié du réseau de nivoculture dont il a la charge.

Quel regard portez-vous sur ce début de saison ?

Ici, on n'a pas à se plaindre : c'est même légèrement mieux que l'an dernier à la même époque. Certes, l'enneigement est quelque peu déficitaire en quantité mais on parvient toutefois à avoir 86 % du domaine ouvert, ce n'est pas si mal.

Doit-on remercier votre réseau de neige en culture ?

Surtout la localisation du site qui, avec ses 1 800 mètres d'altitude, permet de sauver les meubles ! Ensuite, oui, on se sert d'un réseau de dix enneigeurs qui nous servent à avoir un pas-de-porte blanc que les clients sont contents de trouver à leur arrivée. Mais il ne s'agit pas d'enneiger au kilomètre : il n'y en a pas besoin. Seulement certains points stratégiques, et surtout, renforcer l'existant.

Où se trouvent-ils ?

On en a mis quatre à l'espace luges, quatre autres sur la grenouillère (devant la station) qui est une zone particulièrement piétinée, et les deux derniers en haut pour le ski alpin afin d'assurer piste et un certain matelas de neige. L'idée étant d'assurer un minimum d'activités même si notre fonds de commerce, c'est le ski de fond.

La qualité est donc quand même au rendez-vous ?

Oui et c'est grâce à nos équipes qui font un travail remarquable qu'il s'agisse des dameuses qui fonctionnent le soir ou des pisteurs qui rebouchent les trous quand il y en a. Mais en haut, même sans canon il y a de la neige. L'artificielle permet juste de palier les endroits stratégiques et même les «fondistes», réputés pour être très sensibles à l'environnement, ne le remarquent même pas. À l'heure actuelle, je n'ai pas un client qui s'est plaint.

La faute au réchauffement climatique selon vous ?

Oui le réchauffement climatique est une réalité que l'on ne peut nier. Mais après, il faut quand même le relativiser en termes d'impact sur l'enneigement à cette période de l'année. 2015 est certes une année exceptionnellement chaude mais il faut se souvenir que dans les années 80, début 90, on n'allait pas dans les Pyrénées pour skier à Noël ! Je me rappelle la fin d'année 1988 : j'étais en t-shirt à 1 400 mètres d'altitude sans un pet de neige. En revanche, ces cinq dernières années avaient été plus froides. Mais avec la météo, on n'est jamais sûr de rien...

Comment arrivez-vous à attirer les touristes qui pensent justement que cette année, il n'y a pas de neige ?

Mais nous, nous ne sommes pas dans la morosité ! Alors ça se sait par les gens de la vallée, les habitués qui, avec leur pass saison, communiquent de leur côté entre autres via les réseaux sociaux. Et on dispose également de webcams où les clients peuvent voir en temps et en heure le niveau d'enneigement. En fait, je crois que c'est la magie du site qui parle d'elle-même !

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