Et si ce duo était tout bonnement le plus imaginatif et courageux de la sphère pop-rock-electro du moment en France ? Mauvaise formulation. Retirons l’interrogation : The Dø est actuellement la paire la plus créative de l’Hexagone. Et, surtout, une entité qui continue de surprendre.
Alors qu'ils auraient pu poursuivre tranquillou leur route pop-rock indépendante en capitalisant sur le succès (mérité) de leurs deux premiers albums, salués tant par une critique dithyrambique qu'un public réceptif à leurs compositions futées - se sont écoulés 200 000 exemplaires de A Mouthful (2008) et son tubesque On My Shoulders, et 50 000 pour Both Ways Open Jaws (2011) -, Olivia Merilahti et Dan Levy ont décidé de mettre le clignotant pour emprunter un itinéraire encore inconnu de leur carte. A savoir un sentier electro-pop, qui prend le risque d'affoler leur GPS pourtant rodé aux chemins de traverse depuis la rencontre des deux, en 2005, à l'occasion de la composition d'une musique pour l'Empire des loups, film tiré d'un roman de Jean-Christophe Grangé.
C'est cette influence cinématographique aux ambiances luxuriantes que l'on retrouve dans leur troisième opus, Shake Shook Shaken, de sortie cette semaine. Un titre qui figure autant leur envie de secouer le cocotier qu'un clin d'œil à la «règle» qui a guidé leurs deux premiers essais : ajouter des sons de shaker lors de leurs enregistrements en studio, comme une «blague». Ainsi vo