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Toujours plus de formations pour créer sa startup

“On ne naît pas entrepreneur, on le devient”. Et pour cela, de nombreuses formations ont vu le jour ces dernières années en France.

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Les écoles, les universités, les incubateurs, les accélérateurs... De plus en plus d'institutions veulent faire de vous... un entrepreneur ! (Shutterstock)
Publié le 7 mars 2016 à 12:21Mis à jour le 7 mars 2016 à 12:39

Pour ceux qui en doutent encore : « Entreprendre n’est pas inné. » Koudetat, le programme d’éducation à l’entrepreneuriat de l’accélérateur de start-up françaises TheFamily, en a fait sa devise. Lancé en 2014, Koudetat est la preuve qu’accélérateurs et incubateurs n’accompagnent plus seulement les start-up mais qu’ils créent aussi les entrepreneurs.

Après la société l’Accélérateur et son Ecole pour entrepreneurs, l’incubateur 50Partners propose depuis un an sa 50Partners Academy, une formation de cours du soir sur 3 mois, dont une nouvelle session vient tout juste de commencer.

Universités, écoles de commerce et d’ingénieurs prennent aussi le pli, encouragées par la mise en place, en 2014, du statut «étudiant-entrepreneur », pour combiner études et projet d’entreprise : master SUP'Internet à l’ESCP, master Management et Entrepreneuriat à Epitech, spécialisation Innovation et Entrepreneuriat à l’Ecole des mines de Paris…

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Cette dernière est animée par Philippe Mustar, responsable du pôle Entrepreneuriat. Tous les ans, il emmène ses élèves à l’étranger pour un « parcours entrepreneurial » : à la rencontre des jeunes pousses de Shanghai en 2014, dans les accélérateurs londoniens et berlinois en 2015… « Cela permet aux étudiants d’être directement en immersion dans l’écosystème des start-up et de leur donner envie d’en créer ou d’en rejoindre une. »

« Etre capable de développer seul son produit »

Nombre d’institutions proposent également des MOOC – des cours en ligne, souvent gratuits. L’EM Lyon, qui a fait de l’entrepreneuriat son fer de lance, propose un MOOC sur la théorie entrepreneuriale de l’« effectuation »; HEC Montréal, une session pour Réussir son démarrage d’entreprise ; l’Institut des Mines-Télécom une vidéo : « Innover et entreprendre dans un monde numérique »… La rubrique Entreprise du site OpenClassrooms agrège également tout un tas de cours en ligne sur le sujet.

Autre nouveauté, les fondateurs de start-up digitales se tournent désormais vers l’apprentissage du code informatique. Les formations fleurissent, dans la lignée de l’école 42 de Xavier Niel et de l’initiative gouvernementale La Grande Ecole du numérique. Lancé début 2014 par deux frères, Romain et Boris Paillard, leWagon apprend aux jeunes entrepreneurs comment coder leurs idées.

« Environ trois quarts des élèves veulent pouvoir développer seuls leur produit », explique Boris Paillard, la petite trentaine. Un business qui marche : l’école accueille 150 élèves par an pour ses programmes intensifs de 9 semaines et compte environ 1.000 inscrits aux formations en ligne Wagon on Demand. Des classes ont également été ouvertes à Lille, Bordeaux, Marseille, et bientôt à Nantes et à Lyon.

« Etes-vous assez fou pour lancer une start-up en 72 heures ? »

Certains entrepreneurs veulent sauter la case « théorique » de leur formation. L’organisation SchooLab réunit étudiants, grandes entreprises et startup, et organise des « sprints de l’innovation », trois jours où les participants, réunis en équipe, conçoivent des business models, lancent des pilotes... Dans la même veine, des Start-up Weekends sont régulièrement organisés partout en France.

Plus originale, la compétition internationale StartupBus a pris comme leitmotiv : « L’entrepreneuriat ne peut pas s’enseigner, mais nous pensons qu’il peut s’apprendre. » Le principe de cette rencontre annuelle : être « assez fou pour sauter dans un bus […] et lancer une start-up avec une équipe d’inconnus ». Deux cents participants se répartissent ainsi dans des bus aux couleurs de leur pays et montent un projet en trois jours de roadtrip. Les allemands Warm Hands ont remporté l’édition 2015 en proposant des solutions pour les réfugiés de guerre à la recherche d’un toit.

Les aides aux jeunes pousses solidaires se multiplient justement. Créée en 2014, la start-up Ticket for Change organise Voyage-Déclic partout dans le monde pour aider des jeunes à rendre leur projet social économiquement viable ; quant au réseau MakeSense, il compte 20.000 bénévoles à travers 45 pays, qui ont aidé plus de 1.100 entrepreneurs du socialbusiness.

Julia Mourri

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