Encore beaucoup à apprendre sur l’Hôtel Queen

FOUILLES. L’heure est aux bilans pour les archéologues qui ont participé aux fouilles de l’Hôtel Queen, sur les terres du Musée Beaulne, cet été. À voir les nombreuses pièces retrouvées, on peut assumer que l’établissement n’accueillait pas n’importe qui.

«Ce sont les voyageurs les plus riches qui s’y arrêtaient. On a retrouvé des fragments d’un bijou assez luxueux», lance l’archéologue Josée Villeneuve. Cette dernière résume l’idée lancée par ses collègues lors de la conférence tenue au Musée Beaulne, le 12 août dernier.

«Disons que c’est l’impression que ça nous laisse après avoir déterré plusieurs pièces», ajoute-t-elle.

Alors que les chercheurs pensaient mettre la main sur des articles de vaisselle, ils ont plutôt fait été mis en contact avec des pièces se rattachant à la salle de bains. Parmi celles-ci, on recense des toilettes en céramique, des fragments de marbre, des lavabos en porcelaine, un robinet et des morceaux de conduite d’aqueduc. «On a également retrouvé un fil de cuivre, ce qui nous laisse présager que l’hôtel avait l’électricité», raconte Mme Villeneuve.

La pêche aux objets du passé a été plutôt facile selon les experts. «Après l’incendie de l’immeuble en 1897, il n’y a eu aucune autre construction sur le site. Il n’y a eu ni labourage de terre ni bouleversement en surface. On est immédiatement arrivé à l’occupation de l’hôtel.»

Avec les fouilles archéologiques des dernières semaines, seulement 10 % du terrain de l’ancien Hôtel Queen a été touché. «Il en reste encore beaucoup à apprendre sur cet établissement, juge Josée Villeneuve. On espère être de retour pour poursuivre nos recherches, mais ça dépendra de la volonté politique des différents intervenants. Si c’est leur souhait, on aimerait bien que ça se refasse avec le public. On a bien aimé le contact avec les visiteurs.»

Entre temps, tous les objets trouvés ont été lavés et répertoriés. Ils feront l’objet d’un inventaire de collection et d’un rapport, lesquels seront déposés au Musée Beaulne l’hiver prochain. Le directeur de l’établissement culturel coaticookois, François Toé, a déjà fait connaître son intention de présenter une exposition sur l’Hôtel Queen lorsqu’on lui remettra ces trouvailles.