Musique The Wooden Wolf est l’un des neuf artistes à profiter de l’opération Iceberg, projet transfrontalier et expérimental d’accompagnement des talents émergents Un jeune loup sur l’Iceberg
Derrière le nom de code Iceberg se cachent les Eurockéennes de Belfort et la Fondation romande pour la chanson et les musiques actuelles. Un nouveau projet transfrontalier et expérimental d’accompagnement de jeunes artistes émergents. Débuté le 1er novembre, le dispositif suit neuf artistes de l’Arc jurassien franco-suisse jusqu’en juin 2015.
Des formations sélectionnées par des clubs et salles (quatre en France et cinq en Suisse), partenaires de cette opération qui profite d’un financement européen. « Sur les quelque 950 000 euros, environ 300 000 proviennent de l’Europe », précise Jean-Paul Roland, directeur des Eurockéennes.
Le projet est né de la question de l’avenir des tremplins des Eurocks. « Nous avons toujours été attentifs aux talents émergents, mais nous nous sommes dit que c’était dommage de tout axer sur le passage ou non aux Eurockéennes », poursuit Jean-Paul Roland. Après un état des lieux des actions d’accompagnement dans le grand Est, il ressort qu’il faut accompagner les artistes « sans redite avec ce que font les clubs. D’où l’idée d’une démarche expérimentale ».
Les lauréats profiteront d’un accompagnement personnalisé. « Après des discussions avec l’artiste, on propose des intervenants, aussi bien d’autres artistes qu’un sophrologue, afin de provoquer des rencontres suivant les besoins. Avec l’opération Iceberg, on veut ouvrir un champ des possibles, rendre un projet artistique évolutif. »
C’est le cas de The Wooden Wolf. L’artiste alsacien, croisé il y a peu au festival GéNéRiQ, a travaillé cinq jours à La Poudrière de Belfort. Il aura notamment profité des conseils de Matt Elliott, ce Bristolien qui vient de sortir un album. « Son expérience correspond bien à The Wooden Wolf », constate Eric Bichon, coordinateur du projet pour la France.
The Wooden Wolf aura aussi travaillé sur une formule à quatre, alors que son projet est solo. Le résultat est plus que probant. Entouré d’une violoncelliste, d’un guitariste et d’un contrebassiste, le jeune homme peut donner plus d’ampleur à ses ballades folk. On y ressent davantage la fragilité de l’homme et la sensibilité qui habite ses textes.
Matt Elliott remarque qu’il aurait « bien aimé profiter d’un tel accompagnement à ses débuts ». Si l’opération Iceberg s’avère « assez inédite en France », comme le souligne Eric Bichon, elle a déjà séduit l’un de ses neuf jeunes loups.
Suivre l’opération Iceberg sur operation-iceberg.eu