Airbnb s'attaque au luxe, au grand dam des palaces parisiens

Durant l’été 2014, plus de 517 000 personnes ont été hébergées à Paris via Airbnb. L'ouverture au secteur du luxe pourrait voir ce chiffre croître.

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Le prestigieux hôtel Le Bristol, photo d'illustration.
Le prestigieux hôtel Le Bristol, photo d'illustration. © FRED DUFOUR

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Il y a quelques jours, le Wall Street Journal écrivait qu'Airbnb était en train de « faire main basse sur Paris ». Ainsi, le quartier du Marais est particulièrement touché par les logements Airbnb, faisant de la location de meublés touristiques un véritable métier et concurrençant donc le secteur hôtelier.

« Moins de 500 euros la nuit »

La main basse du site internet s'étend désormais aussi sur le secteur du luxe, ce qui inquiète les palaces. « On trouve sur Airbnb des appartements luxueux à moins de 500 euros la nuit dans le 8e arrondissement. C'est moins cher qu'une chambre dans un cinq étoiles », dénonce Didier Calvez, dans le JDD. Le PDG du Bristol s'en prend à l'État, « irresponsable d'autoriser les propriétaires à louer sans normes ». Une nouvelle concurrence dommageable pour les palaces qui souffrent déjà d'une baisse de fréquentation - 15 % de janvier à juin 2015, estime le cabinet MKG Group. En cause : les attentats de janvier qui ont effrayé certains touristes, mais aussi la dévaluation du rouble qui a freiné les touristes russes.

Des services haut de gamme

La clientèle de ce tourisme de luxe d'un nouveau genre est avant tout européenne. Ses clients sont suisses, belges, allemands ou encore anglais. Si Airbnb vient de se lancer sur ce secteur, d'autres sites occupent le marché depuis quelque temps, à l'instar de la start-up française Le Collectionist qui met en ligne des biens allant de 2 000 à 16 300 euros la nuit, pour séjourner dans la célèbre et somptueuse villa Elizabeth. « Nous proposons toujours les services d'un majordome, d'un cuisinier ou d'une femme de ménage », explique Max Aniort, le cofondateur du site.Si elle entrait en Bourse, la plateforme de location pèserait 21,4 milliards d’euros, soit deux fois plus que le géant de l’hôtellerie Accor. Une valeur qui pourrait donc augmenter avec le développement du luxe.
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