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Normalisation : s’engager peut rapporter gros

S’impliquer dans l’élaboration des normes permettrait de d’accroître son chiffre d’affaires de l’ordre de 20 %, selon une étude Afnor-Bipe.

Même effet à l’export : les entreprises engagées volontairement dans un process de normalisation dégageraient un supplément de chiffre d’affaires évalué à 19 %.
Même effet à l’export : les entreprises engagées volontairement dans un process de normalisation dégageraient un supplément de chiffre d’affaires évalué à 19 %. (Shutterstock / Vladimir Gjorgiev)

Par Cécile Desjardins

Publié le 5 févr. 2016 à 11:30

Voilà de quoi remonter le moral des dirigeants et responsables d’entreprise ! Alors que beaucoup pensent que les normes (ou leur multiplication) les pénalisent en ralentissant les process, une étude (1) publiée par Afnor affirme au contraire que « les normes boostent le chiffre d’affaires » : de l’ordre de 20 % !

C’est en effet, selon les calculs du Bipe, le « surcroît de croissance annuelle du chiffre d’affaires qu’afficheraient les entreprises participant à l’élaboration des normes ». Ces entreprises atteignent en effet des taux de croissance annuelle de 4 % contre les 3,3 % de moyenne recensés pour l’ensemble des entreprises. « Celles qui s’engagent dans le processus de création des normes volontaires sont résolument mieux préparées pour affronter la concurrence économique. Les normes agissent en accélérateur de croissance et en facteur évitant de la dégrader », explique Afnor, qui affirme donc que « la normalisation volontaire est un levier de développement économique ».

Qui joue l’oeuf... et la poule ?

Même effet à l’export : les entreprises engagées volontairement dans un process de normalisation dégageraient un supplément de chiffre d’affaires évalué à 19 %, avec un taux d’export de 18,2 %, pour une moyenne des entreprises à 15,3 %. Et l’organisme de normalisation d’affirmer que « les normes volontaires sont incontestablement un passeport pour mieux vendre hors de ses frontières. Elles favorisent l’interopérabilité entre les différents produits et services, qui peuvent ainsi mieux dialoguer à l’international ». La mise en place de normes favoriserait finalement la production. « Quand les entreprises s’impliquent dans l’écriture des normes et les appliquent pour leurs produits et services, elles vendent et produisent plus », estime Afnor, qui souligne en outre que la mise en œuvre volontaire de normes permettrait finalement de réduire les coûts grâce à l’harmonisation des outils de production sur les différents sites et à l’allègement de certaines charges (notamment par le traitement des déchets, et les consommations d’énergie).

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Si le lien entre efficacité et normalisation volontaire semble clair, reste à savoir qui joue l’oeuf... et la poule ? Car on pourrait aussi penser que les entreprises les plus rentables et les plus exportatrices sont les plus aptes à s’engager dans un process de normalisation volontaire.

(1) – Etude Afnor réalisée par le Bipe auprès de 2.099 entreprises de tous secteurs ayant participé à la normalisation autour des trois thématiques de la croissance du chiffre d’affaires, du taux d’export et de la production.

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