109 défibrillateurs disponibles dans les bâtiments municipaux toulousains

Cet appareil peut sauver des vies. Les défibrillateurs cardiaques, qui permettent de relancer le cœur en cas de crise, gagnent petit à petit les lieux publics. À Toulouse, la mairie en comptait une cinquantaine en 2010 dans ses établissements. Aujourd'hui, après un marché d'achat lancé en 2013, les installations se sont multipliées. La municipalité a mis en place 109 défibrillateurs.

Selon les chiffres fournis par le Capitole, six appareils se trouvent sur la voie publique (marché des Carmes, Marengo...) et quatre dans des stations de métro; 73 autres sont situés dans des bâtiments recevant du public (Halle aux grains, maisons de la citoyenneté, Espace de la diversité...); seize ont été implantés dans des piscines et dix équipent des voitures de la police municipale.

Depuis leur installation, ces appareils ont été utilisés à six reprises. Ce qui montre bien leur utilité.

Pour connaître leur emplacement, une carte interactive est diffusée sur le site de la mairie (toulouse.fr). Reste à présent, pour tout un chacun, à s'en servir en cas de besoin, et pour cela, à vaincre sans doute une certaine appréhension. Une première étape a été franchie avec la formation de nombreux agents municipaux, observe Laurent Lesgourgues, conseiller municipal.

«70% des décès cardio-vasculaires surviennent en dehors des structures de soins», rappelle Jean Ferrières, cardiologue au CHU de Toulouse, président régional de la Fédération française de cardiologie. Depuis 1985, tous les décès par infarctus et mort subite en Haute-Garonne sont recensés par le cardiologue qui avait déjà diffusé le résultat de cette recherche.

Trois minutes seulement

Autre chiffre parlant : trois minutes seulement suffisent entre le moment où la personne s'effondre et la dégradation du cerveau. «C'est extrêmement rapide. Cela ne peut donc être pris en charge par le Samu», insiste le cardiologue qui plaide, d'abord et avant tout, pour le massage cardiaque «même mal fait» et sans attendre la pose d'un défibrillateur. Un massage cardiaque consiste à appuyer au milieu du sternum, assez fortement, pour maintenir l'irrigation du cerveau. «Il ne faut pas être spectateur» : voilà le message que martèle Jean Ferrières.

L'utilisation d'un défibrillateur vient dans un second temps. Et elle n'a rien de sorcier : la plupart des appareils «parlent» et indiquent la marche à suivre. Elle se résume à la pose de deux pastilles, l'une sur le sternum et l'autre vers le côté gauche de la poitrine.