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SuisseL'alerte catastrophe par SMS passe à la trappe

Début 2015, la Confédération avait annoncé qu'elle souhaitait alerter la population par d'autres canaux que les sirènes en cas de catastrophe.

L'idée d'alerter la population par SMS en cas de catastrophe passe à la trappe. Les jours de fête comme Nouvel An, on constate déjà que les SMS mettent relativement long à parvenir à leurs destinataires, a expliqué à l'ats Kurt Münger, chef de la communication de l'Office fédéral de la protection de la population (OFPP). Il confirmait l'information publiée par le «Sonntagsblick».

Ce système n'est pas adapté à une éventuelle catastrophe. C'est pourquoi l'OFFP a abandonné l'option de l'alerte par SMS, en complément à celle donnée par les sirènes. La Fédération suisse des sourds, notamment, attendait beaucoup de ce système.

Autre idée rejetée, celle de l'alerte par diffusion cellulaire (Cell Broadcast). Ce service permet de diffuser un même message, grâce à une antenne, à des téléphones se situant dans le rayon de la cellule.

Abus publicitaires

Cette alerte est possible techniquement, explique Kurt Münger. Le problème est toutefois que les smartphones ne sont pas configurés de manière standard pour diffuser ce genre de notification push. Les opérateurs de téléphonie mobile refusent de modifier ces standards par crainte d'abus publicitaires. Cette option est donc également abandonnée.

Début 2015, la Confédération avait annoncé qu'elle souhaitait alerter la population par d'autres canaux que les sirènes ou alertes radio et télé en cas de panne de courant généralisée, pandémie, accident chimique ou nucléaire ou d'attaque terroriste.

Avec le système «Alertswiss», l'OFPP utilisera ainsi, en cas de catastrophe, systématiquement les réseaux sociaux pour diffuser des informations. Aux traditionnelles sirènes s'ajoutent un site Internet www.alertswiss.ch, une application smartphone ainsi que des comptes Twitter (@alertswiss) et YouTube.

Insatisfaisant

Selon Kurt Münger, les délais devraient être tenus: un projet pilote sera lancé au milieu de l'année 2017. L'application a été téléchargée 25'000 fois. Pour le lancement d'un nouveau service, c'est respectable, mais insatisfaisant si on veut une large couverture d'alerte. Pour cette raison, l'OFPP forcera la diffusion par des «mesures de communication» supplémentaires.

Un désavantage d'une application propre reste que les utilisateurs doivent eux-mêmes l'installer et que la notification push doit être activée. Ce problème pourrait être évité par l'utilisation d'«Apps» externes.

«Si on réussit à diffuser l'alerte via des applications beaucoup utilisées, comme la météo, le trafic ou les informations, on atteindrait une large part de la population», poursuit Kurt Münger. Cette possibilité n'en est toutefois qu'au stade de la planification.

ats