"La Wallonie est en ordre de marche pour aboutir à cet accord, elle a augmenté ses objectifs en matière d'énergie renouvelable", à savoir 12,5% de production supplémentaire, "ce qui coûte cher", a confirmé Paul Furlan sur le plateau de notre JT de 13 heures.
"Pour une fois, une solidarité sud-nord"
Et cela "pour permettre une solidarité sud-nord – pour une fois, je le dis – qui permet aux Flamands d'en faire un peu moins. Et nous avons accepté dans le même temps de baisser nos recettes de ventes de quotas de CO2."
Avec des investissements supplémentaires dans la production d'énergie renouvelable et des revenus en baisse du côté de la vente de quotas CO2, la Wallonie serait-elle perdante sur toute la ligne ? Paul Furlan balaie : "Le gagnant, c'est la planète, et c'est la position de la Belgique".
"C'est assez curieux, admet le ministre wallon de l'Énergie, parce que la Flandre ne s'en sort pas mal dans ces négociations. Mais je note à ce stade que nous avons fait des pas en avant importants : le gouvernement fédéral a marqué son accord, le gouvernement bruxellois a marqué son accord, le gouvernement wallon a marqué son accord."
Reste la Flandre que Paul Furlan dit "aujourd'hui au pied du mur" et il en "appelle à sa responsabilité". "C'est incroyable, reconnaît Paul Furlan, mais ce n'est certainement pas à porter au discrédit de la Wallonie qui a toujours été le fer de lance dans cet accord."
"Ce qui est surtout incroyable, ajoute-t-il, c'est que ce sont les partenaires du Premier ministre – la N-VA, et non pas ses opposants, le PS et le cdH – qui bloquent aujourd'hui. Quand on parle de fédéralisme de coopération, j'aimerais que ce soit accepté par tout le monde."
"Nous avons pris nos responsabilités, et nous demandons à chaque gouvernement de le faire, et spécifiquement la Flandre : il leur reste quelques heures, qu'ils les mettent à profit. Je crois que la crédibilité de notre pays est à ce prix."