La mécanique du choix dans la narration interactive
L’interactivité est une histoire de choix. Des choix individuels, collectifs, rationnels, irrationnels, que l’on fait au nom d’un personnage fictif ou pour soi-même…
Concevoir une histoire interactive, c’est en grande partie être capable d’offrir des choix pertinents et intéressants à un public à qui l’on propose de prendre le contrôle d’un récit ou d’y participer. Pour ce faire, nous devons être capable d’empathie, d’anticiper les différentes attentes et réactions du public lorsqu’il sera mis devant ces décisions. Nous devons également parvenir à nous détacher de certains présupposés de créateurs : le public ne connait a priori pas ou peu notre univers et ses enjeux, et il ne répond pas uniformément aux stimuli qui, personnellement, nous font réagir.
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Les modalités du choix| Les méthodes de prise de décision
Si 10 personnes réagissent différemment au même dilemme, cela tient à leur psychologie respective mais également à la technique de prise de décision mobilisée. Consciemment ou inconsciemment, nous utilisons diverses méthodes, parmi lesquelles :
La maximisation / la prise de décision rationnelle se base sur l’analyse « du pour et du contre » de chaque option pour identifier la meilleure.
La satisfaction s’oppose à la maximisation en ce qu’elle propose d’examiner les différentes alternatives jusqu’à en trouver une acceptable (mais pas nécessairement la meilleure).
S’en remettre à l’autorité pour faire des choix guidés voire imposés.
S’en remettre au hasard (« flipism » en anglais), en jetant une pièce de monnaie pour prendre une décision par exemple.
La prise de décision participative où un décideur unique ouvre la réflexion à un groupe plus large.