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Le « crowdfunding » a doublé de taille en France en 2014

Les plates-formes françaises de finance participative ont collecté 152 millions d'euros l'an dernier.

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Par Édouard Lederer

Publié le 19 févr. 2015 à 01:01

2014 aura été un très beau millésime pour le « crowdfunding » français. Le secteur de la finance participative - qui permet aux internautes de financer via des plates-formes des porteurs de projet - aura vu sa collecte pratiquement doubler en un an (+84 %), à 152 millions d'euros, selon des données Compinnov pour l'association Financement participatif France, recueillies auprès de 46 plates-formes françaises.

Dans le détail, les investisseurs-internautes ont en priorité orienté leur épargne vers les prêts (rémunérés ou non) aux ménages et aux entreprises (88,4 millions d'euros). Cette activité reste la branche la plus volumineuse de la famille du « crowdfunding ». Viennent ensuite les plates-formes de dons, qui ont collecté 38,2 millions d'euros en 2014 (contre 19,3 millions d'euros en 2013). Ces dons ne sont d'ailleurs pas forcément désintéressés, car, sur cette somme, à peine 4,7 millions d'euros ont été accordés sans contrepartie de la part du porteur de projet. Les plates-formes dites de « crowd equity », qui permettent d'entrer au capital de petites entreprises, sont elles parvenues à drainer 25,4 millions d'euros, soit plus du double des sommes engrangées en 2013 (10,3 millions d'euros).

Bouillonnement du secteur

Ces chiffres peuvent paraître bien modestes, ne serait-ce par exemple qu'à l'échelle de la production de prêts bancaires, mais montrent bien le bouillonnement de ce jeune secteur. L'an dernier, 20.380 projets ont ainsi été mis en ligne (hors prêts non affectés) pour solliciter la « foule » : cela représente en douze mois 30 % de tous les projets présentés au public depuis le lancement de ces plates-formes de financement, en 2008. De plus, si l'on regarde le montant de collecte moyenne par projet, le participatif trouve parfaitement sa place dans la palette des financements plus classiques. Pour ce qui est de la levée de fonds propres, les entreprises ont ainsi pu collecter en moyenne 376.000 euros par projet en 2014. Via les prêts rémunérés, chaque emprunteur a pu obtenir en moyenne 65.448 euros. Quant aux porteurs de projets en recherche de dons, ils ont obtenu en moyenne (selon que le don ait ou pas une contrepartie) entre 2.800 et 3.500 euros.

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Mais les raisons d'espérer ne sont pas que chiffrées pour la finance participative : l'année 2014 a de fait été marquée par une forte avancée réglementaire : le 1er octobre dernier sont entrées en vigueur de nouvelles règles définissant pour les acteurs du « crowdfunding » les statuts et contraintes sous lesquels ils peuvent travailler. Dans la foulée, depuis quelques mois, les lancements de plates-formes se multiplient, en particulier dans le domaine du prêt aux PME. Signe supplémentaire, la plate-forme de dons américaine de financement participatif Kickstarter a indiqué mercredi à l'AFP qu'elle « espérait » se lancer en France d'ici à la fin de l'année, sans qu'un calendrier ne soit encore fixé. Selon la chaîne France 24, cet intervenant aurait même commencé à organiser des recrutements en France.

Edouard Lederer

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