«Pour le TEDx Istec, les élèves ont déniché des tendances étonnantes»

Propos recueillis par Romain Gouloumès
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Le TEDx Istec se tiendra le 7 mars dans le grand amphithéâtre de l'école, à Paris.
Le TEDx Istec se tiendra le 7 mars dans le grand amphithéâtre de l'école, à Paris. — 20 minutes - Magazine

INTERVIEW – Quelles tendances façonneront la société de demain? Pour répondre à cette question, les élèves de l’Istec, une école supérieure de commerce et de marketing basée à Paris, organisent le 7 mars le TEDx Istec. Un projet expliqué par leur responsable pédagogique Philippe Bastien.


Faire la fête avant d’aller au boulot et non plus après. Vivre éternellement en pariant sur les dernières avancées de la médecine… Lointaine ou déjà bien installées, ce sont deux des 12 tendances (listées ici) qui animeront le TEDx Istec, à Paris le samedi 7 mars. Philippe Bastien, responsable du Master marketing event  communication & créativité (MEC2) de l’Istec, revient en détail sur l’événement organisé par ses élèves, dont 20Minutes est partenaire.

C’est assez atypique de la part d’une école d’organiser un TEDx, non?

Ça se fait. De plus en plus, même. En revanche, des écoles ayant décidé que le TEDx serait en soi un outil pédagogique, où les étudiants seraient notés, autant sur l’organisation que sur le contenu, c’est plus original.

Comment les étudiants ont-ils travaillé?

Le TEDx est le prolongement d’un outil développé dans le cadre du master, le laboratoire Chasseur de tendances. Chaque étudiant choisit une tendance et la suit durant son année scolaire. Cette année, on leur a demandé en plus de trouver une incarnation, un champion représentatif de leur tendance. Ça les a obligés à échanger avec un spécialiste du domaine, à quitter l’écran pour se confronter au terrain. Les speakers ont ensuite été auditionnés et nous avons sondé l'ensemble de l'école pour repérer les tendances les plus intéressantes. Sur les 31 de départ, 12 ont été retenues.

De quel type de tendance s'agit-il?

Les élèves ont déniché des phénomènes qui vont étonner. Ils sont parfois révélateurs de mouvements de fond au sein de la société, à l’instar du transhumanisme ou du bitcoin. Ces sujets ne sont pas foncièrement nouveaux, mais nous avons aujourd’hui la maturité suffisante pour les décrypter. D’autres tendances sont, elles, totalement novatrices. C’est le cas de la beforework, le contraire de l’afterwork. Le TEDx permet en outre de poser un regard différent sur des pratiques de société aussi communes que le vélo ou la gestion du stress. En un après-midi, le public va être confronté à des sujets et des speakers totalement différents.

C’est difficile d’organiser un TEDx?

Il y a quand même une charte assez rigide à respecter. Le format est très court, pas plus de 18 minutes par speaker. Les contraintes de captation et de montage vidéo sont elles aussi conséquentes. Dans notre cas, il y avait une difficulté inhérente à l’exercice: comprendre ce qu’est vraiment une tendance. Les élèves ont dû s'abstraire de l’effet de mode ou de la simple innovation. Pour certains, cela a été assez douloureux. Il y a eu de nombreux allers et retours. Il fallait du fond. C’était essentiel parce qu’il n’y a pas de TEDx sans contenu.

Qu’est-ce que la participation à ce type d’événement peut apporter aux élèves?

C’est un très bon moyen pour les étudiants d'élargir leur réseau. Certains en ont d’ailleurs profité pour réorienter leurs recherches professionnelles. Ajouter le label TEDx à son C.V. c’est aussi un vrai argument auprès des entreprises. On le voit au niveau du public. Le simple nom de TEDx draine vers nous des personnes, planeurs stratégiques, responsables de stratégie ou de veille…  qu’on n’avait jamais vus.

Infos pratiques : TEDx Istec le samedi 7 mars, de 14h à 19h, à l’Istec, 128 Quai de Jemmapes à Paris. Inscriptions sur https://www.weezevent.com/tedxistec. Gratuit pour les étudiants.