Côte-d'Or - Faits divers Dijon : le détecteur de fumée leur a sauvé la vie

Quatre jours après l’incendie qui a dévasté un appartement à la Fontaine-d’Ouche, Orvitis, bailleur social, tente de reloger au plus vite la famille.
M. Mo. - 12 déc. 2014 à 08:31 | mis à jour le 12 déc. 2014 à 08:32 - Temps de lecture :
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D’importants moyens avaient été déployés pour contenir l’incendie.  Photo Vincent Gautronneau
D’importants moyens avaient été déployés pour contenir l’incendie. Photo Vincent Gautronneau

L’immeuble porte encore de légers stigmates. Ici, au 54, allée de Ribeauvillé, le feu a entièrement détruit un appartement et fait huit blessés. C’était lundi, en fin d’après-midi.

Soixante-douze heures après les faits, toutes les familles ont rejoint leur domicile. Sauf une. « Nous sommes en relation permanente avec le couple dont l’appartement est encore aujourd’hui inhabitable. Nous faisons tout notre possible pour trouver rapidement une solution de relogement dans notre parc. Pour l’instant, le couple est hébergé dans sa famille », assure Éric Martinez, directeur clientèle chez Orvitis, bailleur social responsable de l’îlot résidentiel. Il ajoute que la réhabilitation de l’appartement prendra « plusieurs semaines », mais que « la structure du bâtiment n’a pas été touchée ».

Sur place, les riverains voisins commentent. « Ça va, je n’ai pas eu trop peur. C’est surtout pour la famille impactée que c’est dommage. Tout perdre comme ça », témoigne Mme Lépine tout en rentrant dans son hall d’immeuble. Trente-cinq ans qu’elle habite ici. « Vous savez d’où c’est parti au final ? C’est peut-être une guirlande de Noël qui a provoqué ça… C’est parfois dangereux », ajoute-t-elle.

Une hypothèse

Selon les premiers éléments, ce serait en réalité un ordinateur portable qui aurait déclenché l’incendie. « Dès qu’il y a le feu dans ce quartier, ça me rappelle a de trop mauvais souvenirs, celui d’Adoma », rempile Joseph, quelques mètres plus loin. Il a eu une grosse frayeur en entendant « les secours et les sirènes qui hurlaient » lundi soir. « Je me suis dit que ça allait recommencer comme en 2010. Il faut vraiment que les détecteurs d’incendie soient ­déployés dans toutes les habitations », conclut le quinquagénaire. C’est pourtant chose faite pour « 96 % » du parc d’Orvitis, qui a entamé sa campagne de pose de détecteurs autonomes avertisseurs de fumée (Daaf) dès 2011.

L’appartement qui a pris feu était d’ailleurs équipé depuis décembre 2011. C’est en entendant sonner son détecteur que la locataire a pu donner rapidement l’alerte aux pompiers.